17 avril 2024

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

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©gracieuseté - Jean Lapointe

Victoriaville n'est qu'à une victoire d'éliminer les Huskies de Rouyn-Noranda.

Quelque fois identifié comme un club qui utilise seulement son talent pour se sortir de la misère, Rouyn-Noranda vivra son plus gros test d’adversité, d’ici les 48 prochaines heures. En plus d’éviter de plier bagages, les Abitibiens devront composer avec une foule hostile qui envahira le Colisée Desjardins, dans moins de 48 heures. Le genre de situation où la grande expérience des Huskies sera mise à contribution, en commençant avec le capitaine Anthony Turcotte.

«Je regarde son match de ce soir et il était partout sur la patinoire. On se doit de le suivre et de se ranger derrière lui. C’est un gars en mission qui ne veut pas voir son parcours junior se terminer. Demain, on va être derrière lui et on va ramener cette série à Rouyn-Noranda», lance l’entraîneur-chef de la meute, Steve Hartley.

Auteur d’un but en désavantage numérique en première période, le Valdorien a été une menace constante à court d’un homme, en plus d’avoir été envoyé dans la mêlée pour 30 mises en jeu (15 gagnées). En tentant de remporter le duel de vendredi, son équipe voudra aussi capitaliser sur son avantage de la patinoire qu’elle a travaillé durant tout l’hiver.

«Notre but ne change pas : on veut revenir à la maison. C’est un objectif qui est encore accessible. On ne peut pas s’apitoyer sur notre sort et on se retroussera les manches, comme on a fait dans ces quatre premiers matchs. On remet les chances de renverser cette série de notre côté avec une victoire, vendredi», commente l'instructeur des Huskies.

Un autre soubresaut

Sans être l’équipe la plus dominante depuis le début de cette série, les Tigres ont appliqué la recette qui leur a donné du succès face aux Huskies. Patient et aidé par le gardien Nathan Darveau, Victoriaville a tiré profit d’un léger manque de concentration des Abitibiens pour enchaîner les buts rapides.

En retard 2 à 1 en début de deuxième période, la troupe de Carl Mallette a reviré le duel à 180 degrés avec trois filets en moins de trois minutes pour se donner une avance de 4 à 2. Même si Thomas Verdon a réduit l’écart avant le second entracte, les locaux se sont redonné une avance de deux buts grâce à Justin Gendron. Samuel Savoie a tenté de ramener les siens dans la partie, mais le temps a manqué pour les Rouynorandiens.

«On a surtout parlé du premier but qu’on a accordé. On sait qu’en désavantage numérique, les Tigres tentent de faire une relance rapide dès qu’ils prennent possession du disque. Ce soir, on a mal réagi, car on sait ce que l’adversaire veut faire. On doit de se prendre en main et de ne rien laisser au hasard», juge Hartley.

Présentant des statistiques en-deca de ses attentes dans ce deuxième tour (moyenne de 3,75 et efficacité de ,855), William Rousseau ne constitue pas le facteur qui explique des Huskies dans cette série, selon son entraîneur.

«Sur quelques-uns de nos buts, j’ai trouvé Nathan Darveau chancelant. Ce n’est pas un duel de gardiens comme les gens s’attendaient. Les deux équipes mettent beaucoup de trafic devant le filet et ont été opportunistes, mais c’est ça du hockey de série», nuance Steve Hartley.