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13 décembre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Un morceau d’Abitibi au cœur de Montréal

La Maison des greffés Lina Cyr a besoin du soutien de la population

©La Frontière - Patrick Rodrigue

Depuis sa création, il y a plus de 20 ans à Montréal, la Maison des greffés Lina Cyr a accueilli plus de 2300 Témiscabitibiens en attente d’une greffe. À présent, c’est au tour de l’organisme de solliciter l’aide de la région.

Le 13 décembre, la directrice générale de l’établissement, Micheline Cyr Asselin, a débuté par la mairesse de Rouyn-Noranda, Diane Dallaire, une tournée qui la conduira à travers plusieurs régions afin de solliciter l’appui des élus pour mieux faire connaître le rôle de la Maison des greffés Lina Cyr. Pour l’occasion, elle était accompagnée de deux greffés de Rouyn-Noranda, Johanne Poulin et Alain Racette, et de la conjointe de ce dernier, Manon Turgeon, qui l’a accompagné durant tout le processus de greffe.

Ce n’est pas un luxe de demeurer là, c’est un besoin -Johanne Poulin

Presque gênant

«Tu entres là et tu ne peux pas croire qu’on te gâte à ce point-là. On a une chambre, trois repas par jour et tous les services. C’en est presque gênant», a indiqué M. Racette, fraîchement revenu chez lui après avoir bénéficié d’une greffe de poumons qui lui a donné une seconde vie, alors que les médecins ne lui donnaient plus que quelques semaines à vivre.

Un milieu de vie

Outre ses 28 chambres et les repas, la Maison des greffés Lina Cyr offre un service de massothérapie sur demande, en plus d’une bibliothèque, d’un petit salon de coiffure et d’une chapelle. Une terrasse permet aux résidents de se détendre en regardant le fleuve Saint-Laurent.

Pour Mme Poulin, qui a dû demeurer dans l’établissement pendant 14 mois en attente d’une greffe du foie, il y a 19 ans, et qui retourne y séjourner aux 6 mois lorsqu’elle doit subir des évaluations, la Maison des greffés Lina Cyr est d’ailleurs plus qu’un endroit de convalescence. C’est un milieu de vie. Un point de vue que partage Mme Turgeon.

«La Maison héberge essentiellement des gens des régions. Il n’y a personne de Montréal. Comme on vit les mêmes réalités, on finit tous par se connaître. On échange, on se réconforte entre nous. C’est comme une grande famille», a exposé cette dernière. «Ç’aurait été impossible pour moi de traverser l’épreuve aussi bien si j’avais dû louer un logement. Ce n’est pas un luxe de demeurer là, c’est un besoin», a renchéri Johanne Poulin.

Besoin de soutien

Pour remplir sa mission, la Maison des greffés Lina Cyr doit compter en partie sur le support de la population. Pour la première fois dans son existence, elle organisera, au printemps 2018, une vaste campagne concertée de financement dans les régions qu’elle dessert.

«Alain et Johanne préparent une importante activité pour l’Abitibi-Témiscamingue, a fait savoir Mme Cyr Asselin. Nous aimerions qu’il y en ait une dizaine à travers le Québec et qu’elles deviennent récurrentes.»

«Je me suis promis qu’une fois que je me serais rendu au bout de ma bataille, je voudrais faire une différence, a lancé Alain Racette. La Maison, c’est bien trop beau et bon pour les gens de notre région pour qu’on ne l’aide pas.»

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