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25 avril 2024

Ian-Thomas Bélanger - itbelanger@medialo.ca

Exploration minière: une année 2023 satisfaisante et une année 2024 prometteuse

Bilan et prévision de l’Association de l’Exploration Minière du Québec

Alain Poirier AEMQ DG

©Gracieuseté

Le directeur général de l’Association de l’Exploration Minière du Québec, Alain Poirier.

L’exploration minière pour l’or a connu une année en dent de scie malgré la hausse importante du prix du précieux métal sur le marché international, bien que l’année 2024 pourrait annoncer une reprise dans ce secteur

Selon le directeur général de l’AEMQ, Alain Poirier, l’exploration pour l’or a connu une année 2023 qu’il qualifie de « Bizarre », principalement en ce qui concerne le financement des entreprises.

« On sait que le prix de l’or n’a cessé de grimper depuis le mois de novembre 2023 pour atteindre, présentement, le prix de 2 000 dollars américains l’once. On a toutefois constaté que, à partir de l’été 2023, il y a eu un ralentissement en ce qui concerne le financement des entreprises qui étaient à l’étape de la mise en valeur des projets aurifères. Ces entreprises ont quand même réussi à trouver du financement, mais ce ne fut pas le cas pour les entreprises qui étaient en phase d’exploration, qui ont eu beaucoup plus de difficultés pour amasser des fonds. Étrangement, malgré le prix élevé de l’or, la valeur des actions des entreprises d’exploration demeure basse. Il ne semble pas avoir d’appétit pour les entreprises d’exploration qui œuvre dans le secteur aurifère présentement. »

Alain Poirier croit toutefois que l’exploration pour l’or pourrait reprendre son souffle en 2024, justement à cause du prix très intéressant du métal précieux, qui demeure la valeur refuge de plusieurs économies nationales.

« Avec un prix à l’once comme celui-là, il ne faudrait pas être étonné qu’il y ait une reprise intéressante dans ce secteur, surtout avec un prix à l’once qui pourrait encore augmenter. Ça pourrait certainement accélérer la mise en place des projets et favoriser une plus grande exploration pour de nouveaux gisements. Est-ce que les entreprises vont être au rendez-vous en 2024 en ce qui concerne le financement reste à voir, mais c’est encourageant », a ajouté Alain Poirier. 

Une bonne année pour l’exploration du lithium en 2023 

L’AEMQ confirme que l’exploration pour le lithium a largement dominé en 2023, particulièrement à cause du prix alléchant de la tonne de spodumène en début d’année.

Toutefois, la chute du prix à la tonne du principal métal utilisé pour la fabrication de batteries pour les véhicules électriques à la fin de 2023 pourrait faire changer la donne.

Le directeur général de l’Association de l’Exploration Minière du Québec, Alain Poirier, affirme qu’il faut attendre avant de parler d’une diminution possible de l’exploration dans le secteur du lithium.

« La tonne de spodumène de lithium se vendait à 7 000, 7 500 dollars en début d’année pour ensuite chuter à environ moins de 1 000 dollars la tonne en fin d’année, ce qui est une chute quand même assez importante. Cependant, en exploration minière, ce n’est pas nécessairement le prix d’aujourd’hui qui compte, mais plutôt le prix au moment où l’entreprise va démarrer la mine. À ce moment-ci (Février 2024), l’exploration pour le lithium semble se maintenir. »

Alain Poirier confirme que l’exploration pour le lithium s’est maintenue en 2023 en comparaison avec l’année 2022, qui a vu bondir l’exploration pour la composante principale des batteries d’automobiles électriques. 

Les feux de forêt de l’été 2023 ont fait mal à l’industrie 

Les feux de forêt qui ont ravagé le nord du Québec en juin 2023 ont eu un impact significatif pour l’exploration, particulièrement dû au fait que plusieurs entreprises profitent de la saison chaude pour effectuer des campagnes de forages importantes sur le terrain.

« C’est davantage au niveau de l’équipement autre que les foreuses où les choses se sont compliquées. Par exemple, beaucoup d’hélicoptères et d’avions ont été prêtés, à la demande de la SOPFEU, pour venir en aide aux pompiers forestiers. Ainsi, beaucoup d’entreprises ont dû remettre leurs projets d’exploration prévus pendant la période estivale. Toutefois certaines entreprises ont quand même réussi malgré tout à compléter des travaux pour faire avancer leur projet », analyse Alain Poirier. 

Une année 2024 charnière selon l’AEMQ 

L’AEMQ s’attend principalement, en 2024, à la révision de la Loi sur les mines, qui devrait être modifiée par le gouvernement du Québec.

L’AEMQ espère que, dans les consultations publiques concernant le développement harmonieux de l’exploration minière, la réglementation puisse d’adapter au secteur où les activités ont lieu.

« Pour essayer de régler un problème dans le sud de la province, il ne faudrait pas contraindre les activités d’exploration là où ça va mieux avec des solutions mur-à-mur. C’est un des enjeux que nous allons surveiller de près cette année », explique Alain Poirier.

Le directeur général de l’AEMQ conclut en disant que l’association veut également surveiller les activités à impacts environnementaux concernant l’utilisation de l’équipement hydraulique, qui doit entrer en vigueur prochainement.

« C’est une nouvelle autorisation pour les travaux à impact, qui obligera les entreprises à obtenir une autorisation gouvernementale afin d’exécuter des travaux sur leur claim. Ainsi, les entreprises devront consulter les communautés afin d’expliquer leurs travaux et prendre des mesures d’atténuation concernant le bruit, etc. Ça va faire en sorte que les entreprises devront travailler davantage en amont afin d’entreprendre l’exploration, ce qui pourrait augmenter les coûts. C’est quelque chose que nous voulons surveiller de près, en espérant que ça n’aura pas un impact négatif majeur sur l’exploration minière. » 

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