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Retour01 avril 2017
Une expédition à vélo dans le Nord-du-Québec…l'hiver!
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Pour profiter encore plus des plaisirs de l'hiver, Mathieu Beaudoin a pris part à une expédition de 1130 kilomètres en solo dans le Nord-du-Québec.
Âgé de 36 ans, Mathieu Beaudoin a amorcé son aventure au bout de la route Trans-Taïga, à 580 kilomètres à l'est de Radisson. Il s'agit d'une route extrêmement isolée qui bifurque de la route de la Baie-James, chemin qu'a emprunté Mathieu avant de terminer son parcours à Matagami. Il est le premier à avoir réalisé cet exploit en hiver!
J'ai dû confectionner un vélo pour l'expédition puisque les roues d'un fatbike étaient trop grosses. Les clous sont importants sur ces routes glacées -Mathieu Beaudoin
«Je me suis rendu en camion avec un chauffeur. Tout au long du chemin de 700 kilomètres, j'ai fait des caches de nourritures et d'essence pour mon brûleur pour ne pas avoir à tout transporter. Je voulais minimiser la quantité de nourritures dans le traîneau», a raconté Mathieu qui a mis trois jours d'auto pour se rendre au point de départ.
Celui qui planifie son aventure depuis plus d'un an a dû concevoir certaines pièces d'équipements. Il a notamment créé un chariot lui permettant de traîner près de 100 livres de matériels, un guidon avec un protecteur pour les mains en plus d'avoir installé des clous sur des pneus de trois pouces. «J'ai dû confectionner un vélo pour l'expédition puisque les roues d'un fatbike étaient trop grosses. Les clous sont importants sur ces routes glacées», a-t-il ajouté.
Lors de son voyage de 23 jours, celui qui habite à Saint-Jérôme depuis maintenant quatre ans a affronté cinq nuits où les températures sont descendues en bas de 30 degrés Celsius. Il n'a profité que de deux nuits dans un hôtel pour prendre des douches chaudes! En plus des températures très froides, il a bravé des vents de face à plusieurs reprises.
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Mathieu Beaudoin est le premier à avoir roulé à vélo sur ces routes en hiver.
«La route Trans-Taïga était complètement glacée. Rendu sur le chemin de la Baie-James, le chemin était sur l'asphalte. J'ai choisi mon itinéraire en fonction des routes. J'ai voulu commencer sur la glace», a fait savoir Mathieu qui avançait en moyenne d'une cinquantaine de kilomètres par jour.
Un bris et de la courtoisie
Les routes sont isolées, mais plusieurs travailleurs empruntent ces routes tous les jours. Mathieu a donc rencontré plusieurs personnes sur son chemin, en plus d'un caribou, deux renards et plusieurs perdrix. Ce qui l'a le plus surpris, c'est la courtoisie des gens. Son chariot s'est brisé à deux reprises et il a toujours pu compter sur l'aide des travailleurs de la Baie-James. «Au total, ce sont plus de 400 kilomètres de <@Ri>lift<@$p> qu'on m'a offert pour réparer mon chariot!», a-t-il mentionné.
Bien qu'il ait aimé son aventure, il n'est pas certain de vouloir revivre une telle expédition seul. «J'avais hâte d'arriver! Heureusement, les quatre dernières journées étaient ensoleillées, ça m'a permis de tenir le coup!», a conclu Mathieu qui conseille d'avoir de nombreuses expériences en camping d'hiver avant de se lancer dans une telle excursion.
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