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07 mai 2017

À visage découvert svp

J’ai déjà eu l’occasion dans cette chronique de mettre en garde ceux qui utilisent Facebook ou les autres médias sociaux. Trop d’entre vous oubliez que ce qui y est écrit n’est pas privé.

«Oui mais», diront certains, «j’ai juste envoyé ça à mes amis.» Malheureusement pour toi, tes «amis» ont partagé ton message et il est maintenant beaucoup plus accessible que tu ne le croyais.

Pire encore, j’ai lu récemment des commentaires tout à fait ahurissants sur la page Facebook de La Frontière. Sous un article concernant un homme coupable d’agression sexuelle sur une victime âgée de 12 ans, j’ai lu des commentaires qui m’ont profondément choqué.

Plusieurs personnes accusaient – sans preuve – la jeune fille de 12 ans d’avoir provoqué l’agression dont elle a été victime. Si certains internautes ont lancé ces commentaires sous leur véritable identité, d’autres, probablement trop lâches pour signer leur vrai nom, ont utilisé des pseudonymes.

Se cacher derrière l’anonymat pour déverser son fiel et son agressivité sur une jeune fille de 12 ans est pathétique -Marc Lemay

Se cacher derrière l’anonymat pour déverser son fiel et son agressivité sur une jeune fille de 12 ans est pathétique. Si vous êtes trop lâche et que vous vous cachez derrière le paravent de l’anonymat, c’est que vous n’assumez même pas vos paroles.

J’écris cette chronique et je ne crains pas la critique. Cela fait partie de la liberté d’expression, mais celle-ci est faussée lorsqu’on utilise un subterfuge pour distiller sa haine et son mépris.

Je comprends que les victimes qui lisent alors de tels propos hésitent à porter plainte. Ce faisant, des personnes échapperont à la justice.

Vos propos incendiaires n’auront finalement servi qu’à maintenir une injustice. Il faut éviter que les plateformes du web deviennent des lieux de défoulement comme le sont les radios-poubelles de Québec. Et on a vu où cela a mené… Rappelons-nous les assassinats à la mosquée de Québec.

La prudence s’impose. Je ne dis pas d’arrêter de donner votre opinion sur Facebook lorsqu’un sujet vous touche. Mais au moins, ayez la décence de ne pas vous cacher derrière l’anonymat des réseaux sociaux.

La liberté d’expression c’est bien, mais à visage découvert.

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