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05 mars 2017

Eska: un débat public nécessaire

Eska usine

©gracieuseté - Catherine Lord

Ma chronique du 17 février dernier concernant la décision d’Eska de délocaliser sa production d’eau gazéifiée à l’extérieur de la région a fait beaucoup réagir. À tel point, que j’estime devoir revenir sur certains points afin de les clarifier.

Par Marc Lemay

Nous sommes ici au cœur d’un débat qui touche nos ressources naturelles. En Abitibi-Témiscamingue, nous avons déjà connu deux débats du genre au cours des 20 dernières années.

D’abord, le film «L’Erreur boréale» de Richard Desjardins avait créé toute une commotion et engendré un débat dépassant les frontières de notre région sur l’exploitation de la forêt au Québec.

Le deuxième débat – qui fait toujours rage – est celui sur l’exploitation des mines, mais aussi sur les montants de redevances perçues.

Le troisième débat, nous y sommes. Il porte sur la plus précieuse de nos ressources. L’eau. Notre eau.

Cette eau potable appartient au monde entier. Mais, et c’est là toute la différence, nous devons, ici dans notre région, établir les conditions à son exploitation.

L’un des aspects essentiels est que ceux qui habitent les lieux d’exploitation devraient être les premiers bénéficiaires de cette activité économique. Je ne souhaite pas faire un débat à savoir pourquoi certains ne sont pas intervenus lors de la vente par la multinationale Parmalat de l’usine d’embouteillage de St-Mathieu-d’Harricana. Non, ce qui me préoccupe et qui devrait tous collectivement nous préoccuper, c’est ce qui adviendra de cette exploitation au cours des prochaines années.

Que l’on crée une ligne de production supplémentaire à l’usine de St-Mathieu et je serai parmi les premiers à applaudir. Mais, à partir du moment où l’on veut transporter notre eau de St-Mathieu jusqu’à Montréal, chez un sous-traitant, afin de la gazéifier, je serai alors le premier à m’opposer contre cette façon de faire. Peu m’importe qu’il s’agisse d’une infime partie de la production totale ou un trop-plein de la nappe phréatique, le débat n’est pas là.

Les décisions qui sont prises concernant la transformation de notre or bleu devraient toujours être prises en faveur du développement de notre région.

Bien sûr, on va créer des emplois à St-Mathieu et dans la région d’Amos. Mais nous pourrions en créer beaucoup plus si toute la transformation se faisait ici.

Certains m’ont reproché de prendre une position politique. Cela n’a rien à voir, je n’ai rien à gagner personnellement. Je prends ici une position en faveur du développement régional à long terme. Car le jour où nous allons maintenir ouverte la porte de la transformation externe de notre eau, il sera trop tard. Aussi bien refermer la porte dès maintenant.

Je n’ai rien contre les débats. Au contraire, j’estime même que celui-ci concerne toute la région de l’Abitibi et qu’il devrait se faire en public avant qu’il ne soit trop tard.

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