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28 septembre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Près d’un an de prison pour avoir menacé et battu ses propriétaires

©Photo tirée de Facebook

Parce qu’il s’en était notamment pris physiquement ou verbalement à plusieurs de ses propriétaires à la suite d’une série de déménagements consécutifs, un Rouynorandien a été condamné à près d’un an de prison.

Le 28 septembre au Palais de justice de Rouyn-Noranda, David Lehouiller-Dubé, 28 ans, a plaidé coupable à 16 chefs d’accusation répartis dans 7 dossiers, parmi lesquels trois chefs de menaces de mort ou de lésions à l’endroit de six victimes ainsi que six chefs de bris de conditions ou d’engagements.

Âgé de 28 ans, Lehouiller-Dubé, qui en était à sa troisième condamnation depuis juillet 2012, était gardé en détention préventive depuis le 22 juin.

Violences contre des propriétaires et des colocs

Relatés par la procureure de la Couronne, Me Mélissa Plante, les faits reconnus par l'accusé, qui n’avaient pas de liens entre eux, se sont déroulés sur une période d’un peu plus d’un an. Le premier événement est survenu les 15 et 16 février 2016.

«Avec sa conjointe, Monsieur partageait un logement avec deux autres personnes. Quand ces dernières ont décidé de déménager, l’accusé s’est fâché, il les a menacés et a endommagé un mur. Quand le propriétaire est venu évaluer les dommages le lendemain avec son frère, il a signifié à l’accusé qu’il ne renouvellerait pas son bail. Monsieur a alors frappé le propriétaire. Lorsque son frère s’est interposé, il leur a déclaré que ce n’était pas la première fois qu’il violentait un de ses propriétaires, précisant qu’il allait mettre un contrat sur la tête de son ancien colocataire et que ce dernier n’en avait plus pour longtemps», a raconté Me Plante.

Le 12 juillet 2016, alors qu’il avait déménagé, Lehouiller-Dubé s’en est pris à sa propriétaire du moment, qui était venue collecter le loyer. À nouveau, il a mentionné que ce n’était pas le premier propriétaire à qui il s’en prenait et qu’il pourrait aussi s’en prendre au conjoint de sa propriétaire si celle-ci l’appelait en renfort.

Vols et fraudes chez des voisins

Dans la nuit du 12 au 13 janvier 2017, Lehouiller-Dubé a ensuite volé quatre pneus, qu’il est allé vendre dans un commerce de seconde main en prétextant que ceux-ci avaient appartenu à sa belle-mère.

Les événements suivants se sont passés entre le 17 février et le 29 mai 2017. Lehouiller-Dubé s’est d’abord fait passer pour son cousin afin d’obtenir un logement. Il a aussi fraudé sa propriétaire du moment pour un peu moins de 1500 $ en loyer impayé. Au cours de cette période, un vol d’outils a également été rapporté dans le logement adjacent au sien. Lorsque sa propriétaire a obtenu un avis d’expulsion, les policiers venus chez lui ont alors remarqué des outils correspondant à ceux qui avaient été volés.

Par la suite, entre le 15 avril et le 30 mai 2017, Lehouiller-Dubé a brisé à six reprises des engagements et des conditions en changeant d’adresse sans l’autorisation de la Cour et en omettant de se présenter à la Cour, alors qu’il y était tenu. C’est à ce moment qu’un mandat d’arrestation avait été émis contre lui.

La maladie ne peut être un prétexte

La Couronne et la défense, représentée par Me Daniel Brière-Desfossés, ont suggéré au juge Jacques Ladouceur d’imposer à Lehouiller-Dubé une peine de 345 jours de prison. En tenant compte du temps passé en détention préventive, calculé à taux et demi, il restait donc à l’accusé 196 jours à purger derrière les barreaux.

Lehouiller-Dubé devra aussi se conformer à une probation surveillée de 24 mois, durant laquelle il devra suivre toute recommandation de son agent pour régler son problème d’agressivité. Enfin, il devra rembourser à son ancienne propriétaire le loyer impayé au printemps 2017.

«Votre condition d’épileptique est triste et elle vous limite dans votre quotidien, mais elle ne peut servir de prétexte pour justifier vos comportements, a lancé le juge Ladouceur à l’endroit de Lehouiller-Dubé. À 28 ans, il est temps de vous prendre en main. Si vous ne le faites pas, les peines vont s’accumuler et se prolonger. Je vous préviens que ce ne sera toutefois pas facile. Vous êtes une personne prompte, colérique et violente, particulièrement en paroles. Vos comportements vous ont placé sur une liste noire qui risque de rendre très difficile votre souhait de vous trouver un logement de façon légitime à la suite de votre détention.»

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