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Justice

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20 juillet 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

100 heures de travaux communautaires pour avoir forcé l’évacuation d’un immeuble en pleine nuit

Police SQ

©TC Media - Archives

Un homme dont la crise éthylique avait nécessité l’évacuation d’un édifice à logements en pleine nuit devra accomplir 100 heures de travaux communautaires au cours de la prochaine année et suivre une thérapie pour son problème d’alcool, et ce, même s’il a déclaré au juge ne pas en avoir besoin.

Âgé de 37 ans, l’individu a été condamné le 20 juillet au Palais de justice de Rouyn-Noranda par le juge Marc E. Grimard, après avoir plaidé coupable à des accusations de port d’arme dans un dessein dangereux, de menaces de mort ou de lésions et de méfait public. Les gestes qui lui étaient reprochés s’étaient produits dans la nuit du 21 au 22 avril 2017.

Mon client n’a pas besoin de se faire enfermer, mais de soins -Me Claude Bédard

Quatre couteaux par la fenêtre

Vers 23h15, la Sûreté du Québec a reçu un appel téléphonique de l’individu, qui aurait informé les policiers qu’il était en état d’ivresse, qu’il avait des couteaux dans ses mains et qu’il ne voulait voir aucun agent chez lui.

Quelques minutes plus tard, des policiers se sont présentés sur les lieux. Ils ont aperçu l’homme par la fenêtre de son logement en train de brandir des couteaux de cuisine, puis d’en échapper un par la fenêtre. En tout, quatre couteaux auront suivi le même chemin durant l’intervention.

«Un des agents a pu pénétrer dans le bâtiment et se placer devant la porte du logement pour tenter de raisonner l’accuser. Au même moment, l’homme a commencé à donner des coups de couteaux dans la porte en criant au policier qu’il allait le tuer s’il tentait d’entrer», a indiqué la procureure de la Couronne, Me Mélissa Plante.

Entretemps, une dizaine de policiers se sont déployés sur la scène. Par mesure de précaution, ils ont fait évacuer tout le bâtiment. Vers 1h45 du matin, un négociateur est parvenu à calmer l’individu, qui s’est alors rendu sans opposer de résistance. «Il a été conduit à l’hôpital, où un médecin a dit aux agents qu’il n’avait aucune raison de le garder puisqu’il s’agissait d’une crise liée à un problème d’alcool», a précisé Me Plante.

Gestes graves et inquiétants

La Couronne a proposé une peine de deux mois de détention à purger dans la collectivité, assortie d’une probation surveillée d’un an et demi. «Même si Monsieur n’a aucun antécédent judiciaire, j’estime que c’est approprié puisqu’on parle de gestes graves et inquiétants», a fait valoir Me Mélissa Plante.

L’avocat de la défense, Me Claude Bédard, a plutôt proposé des travaux communautaires. «Mon client n’a pas besoin de se faire enfermer, mais de soins, a-t-il lancé. Il vit de l’aide sociale, est inapte à l’emploi et arrive à peine à lire et à écrire, mais il pourrait accomplir des travaux manuels.»

«Je n’ai pas besoin d’une thérapie»

Avant de rendre sa sentence, le juge Grimard a demandé à l’accusé s’il croyait vivre un problème lié à l’alcool. Ce dernier a répondu par la négative. «Avez-vous déjà suivi une thérapie?», a alors relancé le juge. «Jamais, je n’en ai pas besoin», a mentionné l’individu. Depuis les événements, j’ai arrêté de boire et j’ai déménagé pour ne plus être avec ma gang qui buvait.»

Le juge Marc E. Grimard a néanmoins condamné l’accusé à subir une évaluation relative à son problème d’alcool en vue de suivre une thérapie et à participer à tout programme de réadaptation en dépendance. Ces conditions figurent dans une sentence suspendue de 16 mois qui est venue s’ajouter à l’imposition de 100 heures de travaux communautaires à réaliser dans un délai d’un an.

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