Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Justice

Retour

19 juillet 2017

Une jalousie amoureuse se termine par un complot de voies de fait armées

©Photo tirée de Facebook

Une complexe histoire de complot et de voies de fait armées provoqué par une jalousie amoureuse a vu un de ses chapitres se clore avec la condamnation de Jean-Sébastien Gagnon.

Le 19 juillet au Palais de justice de Rouyn-Noranda, Gagnon, 28 ans, a plaidé coupable à cinq chefs de complot pour commettre des voies de fait, de voies de fait armées, de voies de fait ayant infligé des lésions, de menaces de causer la mort et d’entrave à la justice à l’endroit de Simon Trudel Jobin.

Sincèrement, je ne comprends pas cette aventure parce qu’à part le cocu, personne n’était concerné -Me Pierre Grygiel

Les gestes, qui impliquent également David Perreault Marier, Michaël Duquette et Carol-Anne Bérubé en tant que coaccusés, s’étaient produits pratiquement un an plus tôt, le 17 juillet 2016.

Peu impliqué directement

Selon les faits rapportés par la procureure de la Couronne, Me Émilie Larose, tout aurait commencé autour d’une soirée bien arrosée autour d’un feu de camp. «Michaël Duquette a alors confié aux autres que son ex-conjointe avait des contacts avec M. Trudel Jobin. D’un commun accord, ils ont décidé d’aller, comme il est indiqué dans le rapport, "lui crisser une volée". Comme ils savaient que la victime avait peur de l’accusé, c’est à lui qu’a été confiée cette tâche», a-t-elle raconté.

Les quatre comploteurs auraient alors contacté la victime par téléphone pour vérifier si elle était chez elle, puis ils s’y sont rendus. «Lorsque M. Gagnon a constaté ce qui allait se produire, il a décidé de rester spectateur. David Perreault Marier et Michaël Duquette ont alors asséné plusieurs coups de poing et de ceinture à M. Trudel Jobin en criant qu’ils allaient le tuer, puis tout le monde a quitté les lieux en laissant la victime ensanglantée au sol», a relaté Me Larose.

Contactés par un témoin, les policiers auraient trouvé la victime dans un piteux état. «Monsieur avait les lèvres et les yeux enflés, un coude en sang et de nombreuses égratignures partout sur le corps», a précisé la procureure. Par la suite, quelques semaines plus tard, Gagnon aurait contacté la victime par Facebook afin de lui demander de retirer sa plainte parce qu’il ne voulait pas aller en prison.

Suggestion commune

D’un commun accord, la Couronne et la défense, représentée par Me Pierre Grygiel, ont obtenu du juge Marc E. Grimard une sentence d’un an de détention à purger dans la communauté, à raison d’une assignation à domicile pour les six premiers mois, sauf pour le travail, puis d’un couvre-feu pour les six autres. Gagnon sera aussi assujetti à une probation d’un an.

«Mon client a produit une déclaration incriminante et a bien collaboré à l’enquête. C’est même lui qui a évoqué le message Facebook, dont la victime n’avait pas parlé aux policiers. Il a également voulu s’enquérir des possibles séquelles vécues par la victime. Sincèrement, je ne comprends pas cette aventure parce qu’à part le cocu, personne n’était concerné», a exposé Me Grygiel.

Le mal était déjà fait

«Je ne suis vraiment pas fier», a commenté Gagnon lorsque le juge Grimard lui a rappelé l’importance pour quelqu’un de se sentir à domicile dans son logement.

«Imaginez: vous ouvrez votre porte et trois ou quatre personnes vous tombent dessus, a mentionné le juge. Vous n’avez pas participé, mais c’est quand même vous qui avez logé l’appel initial. Certes, vous vous êtes rendu compte de ce qui se passait, mais il était trop tard: le plan était déjà fait.»

Un dossier judiciaire aux nombreuses ramifications

La condamnation de Jean-Sébastien Gagnon dans l’affaire du complot pour commettre des voies de fait à l’endroit de Simon Trudel Jobin n’est qu’une étape parmi plusieurs autres dans un dossier judiciaire particulièrement complexe.

Outre Gagnon, trois autres personnes font face à des chefs de complot pour commettre des voies de fait, de voies de fait armées, de voies de fait ayant infligé des lésions et de menaces de causer la mort, soit David Perreault Marier, Michaël Duquette et Carol-Anne Bérubé.

Cette dernière est aussi accusée d’avoir proféré des menaces de causer la mort ou des lésions au témoin qui avait alors alerté les policiers.

Quant à David Perreault Marier, celui-ci fait face à deux accusations de bris d’engagement pour s’être trouvé en présence de Carol-Anne Bérubé et d’avoir communiqué avec elle, alors que cela lui était interdit. Dans un deuxième dossier, dont les faits qui lui sont reprochés se seraient produits entre le 13 décembre 2015 et le 9 février 2016, il est en effet accusé de harcèlement, de voies de fait, de menaces et de méfait à l’endroit de cette dernière.

Pour sa part, Michaël Duquette fait également face, dans un autre dossier, à deux chefs de séquestration et de voies de fait à l’endroit de Dahria Bertrand. Les gestes pour lesquels il a été accusé auraient été commis le 29 octobre 2016.

Dahria Bertrand est quant à elle accusée d’avoir, le 16 avril 2016, tenté d’entraver le cours de la justice en incitant Simon Trudel Jobin à retirer sa plainte contre David Perreault Marier, Michaël Duquette, Carol-Anne Bérubé et Jean-Sébastien Gagnon.

Enfin, Simon Trudel Jobin fait lui aussi face à la justice. Le 22 août 2016, il aurait en effet résisté à deux policiers dans l’exercice de leurs fonctions. La nature des gestes n’a toutefois pas été précisée.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média