Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Justice

Retour

23 mai 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Libéré malgré un risque élevé de récidive violente

©TC Media - Archives

Malgré le fait que la Couronne ait fait valoir qu’il présente un risque élevé de récidive en matière de gestes violents, le Tribunal a consenti à remettre en liberté un individu accusé de voies de fait ayant causé des lésions et de menaces de mort ou de lésions.

Les gestes qui sont reprochés à Charles Fournier, 31 ans, se seraient produits les 11 et 12 mai à Rouyn-Noranda. Il est notamment accusé de s’être livré à des voies de fait ayant commis des lésions contre une victime et d’avoir proféré une menace de causer la mort ou des lésions envers un individu incarcéré au Centre de détention d’Amos.

L’accusé présente un risque élevé de récidive et représente un danger, aussi bien pour lui-même que pour les autres -Me Mélissa Plante

Fournier fait aussi face à deux chefs de vol d’alcool dans un supermarché et auprès d’une personne et de méfait à l’endroit d’un téléphone. Enfin, comme il lui était interdit de consommer de l’alcool à la suite d’une condamnation à 21 mois de prison, le 27 juillet 2015, pour agression armée, voies de fait ayant causé des lésions et menaces de mort ou de lésions, un chef de refus de se conformer à une ordonnance de probation a été ajouté à ses dossiers.

Un danger pour lui et les autres

Le 23 mai au Palais de justice de Rouyn-Noranda, la procureure de la Couronne, Me Mélissa Plante, s’est opposée à la remise en liberté de Fournier en exposant ses nombreux antécédents en matière de violence contre la personne, son problème d’alcool récurrent depuis l’adolescence ainsi que ses nombreuses tentatives infructueuses de régler ce dernier.

«Nous faisons face à un délinquant à risque avec surveillance accrue, a-t-elle fait valoir. L’accusé présente un risque élevé de récidive et représente un danger, aussi bien pour lui-même que pour les autres. Le garder en détention préventive le protégerait contre lui-même, tout en assurant la sécurité du public.»

Homicide involontaire

Fournier affiche en effet une longue feuille de route. Depuis 2004, il a été condamné à sept reprises, dont six à des peines de prison, dans la majorité des cas pour des agressions armées, des voies de fait ayant infligé des lésions ou des voies de fait.

Le point culminant a été atteint le 23 septembre 2009. La juge Lucille Chabot l’avait alors condamné à huit ans de pénitencier pour l’homicide involontaire de Sylvain Ouellet, survenu le 20 août 2008 à Amos.

La victime, qui hébergeait Fournier pendant sa libération conditionnelle pour voies de fait, était décédée des suites d’un polytraumatisme secondaire dû à plus de 25 coups de pied reçus au ventre et aux jambes. L’enquête a révélé que Fournier, tout comme la victime, étaient alors en état d’ébriété. Comme Fournier avait purgé l’équivalent de deux ans et demi en détention préventive, il ne lui restait alors que cinq ans et demi à passer derrière les barreaux.

Thérapie fermée de 30 semaines

L’avocate de Fournier, Me Nathalie Samson, a pour sa part fait observer que les antécédents de son client, même s’ils sont lourds, ne devaient pas être le seul critère pour déterminer sa remise en liberté et que le principal déclencheur de tous les événements était la consommation d’alcool, auquel il faut adjoindre un problème de santé mentale traité notamment avec des antidépresseurs. Fournier s’est d’ailleurs déclaré prêt à suivre une thérapie fermée de 30 semaines pour régler son problème.

«Il s’agit d’une thérapie qui aura lieu à l’extérieur de la région, a-t-elle précisé. De plus, mon client s’engage à se livrer immédiatement aux autorités s’il devait quitter la thérapie avant son terme. La protection du public sera donc assurée.»

«Un risque que la société peut assumer»

La juge Renée Lemoine s’est rangée aux arguments de Me Samson. «Vous êtes un risque que la société peut assumer, a-t-elle déclaré à l’intention de Fournier. Les conditions proposées par la défense sont raisonnables. De plus, vous n’êtes pas récalcitrant au traitement pour votre problème de santé mentale.»

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média