08 avril 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Partager sur les réseaux sociaux

©Patrick Rodrigue

Le 3 avril au Palais de justice de Rouyn-Noranda, Éric Ducharme, 37 ans, a plaidé coupable à 11 chefs d’accusation, soit: voies de fait contre son ex-conjointe; méfait (deux chefs); prise d’un véhicule à moteur sans le consentement de sa propriétaire; possession d’une arme prohibée; possession de stupéfiants (deux chefs); bris d’engagement (quatre chefs). Il était représenté par M^e Claude Boulianne.

À la prochaine infraction, vous aurez des vacances aux frais des contribuables -Le juge Gilles Ouellet

Tête frappée trois fois contre le mur

Comme l’a relaté la procureure de la Couronne, M^e Marie-Noëlle Dion-Émond, les premiers gestes ont été posés le 24 février 2016.

«Lors d’une dispute de couple, la victime s’est réfugiée dans une chambre. L’accusé a alors défoncé la porte, puis saisi la victime à la gorge pour ensuite lui frapper la tête contre le mur à trois reprises. Il a par la suite quitté les lieux avec le véhicule de la victime», a-t-elle raconté.

L’événement suivant s’est produit le 18 mars 2016. Alors que cela lui était interdit, Ducharme s’est présenté sur les lieux de travail de la victime. «Alors que la scène était filmée par des caméras de surveillance, l’accusé a pris des outils dans son véhicule et a endommagé celui de la victime. Plus tard, lorsqu’elle a été rencontrée par les policiers, la victime a confié qu’elle recevait des appels et des textos de l’accusé, alors que ce dernier n’avait pas le droit», a mentionné M^e Dion-Émond.

Enfin, le 16 juin 2016, Ducharme a été arrêté par les policiers à la suite de l’émission d’un mandat contre lui pour bris d’engagements. «À ce moment, les agents ont saisi 6,66 grammes de cannabis, 3 comprimés de méthamphétamines et un poing américain», a indiqué la procureure de la Couronne.

Probation et don de 2500 $

La poursuite et la défense ont suggéré ensemble comme sentence une probation de 12 mois avec une interdiction d’entrer en contact avec la victime sauf avec une autorisation révocable par écrit de sa part. Ducharme devra aussi verser un don de 2500 $ au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels.

 «Vous devrez trouver un moyen de passer votre frustration autrement que par la violence parce qu’à la prochaine infraction, vous aurez des vacances aux frais des contribuables», a lancé le juge Gilles Ouellet à l’endroit de Ducharme, avant de ratifier la proposition des deux parties.