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09 mars 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

DPJ et grands-parents: de simples instruments à jeter après usage?

©Depositphotos.com/Paulprescott

Lors de cas d’enfants référés à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) en vue d’un placement en famille d’accueil, les grands-parents ne seraient-ils que de simples instruments dont on peut se débarrasser après usage?

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Au début de mars, nous avons rapporté deux cas de grands-parents qui tentent sans succès auprès de la DPJ d’obtenir la garde de leurs petits-enfants afin d’éviter que ces derniers soient placés en famille d’accueil, voire en adoption. Ce dossier a fait réagir l’Association des grands-parents du Québec (AGPQ), qui soutient que ces cas se produiraient beaucoup plus souvent qu’on pourrait le croire.

«Il n’est pas rare que la DPJ se serve d’abord des grands-parents pour faciliter la transition de l’enfant vers une famille d’accueil de banque mixte. Il s’agit d’un type de famille d’accueil dont l’objectif consiste à adopter légalement l’enfant. Puis, les grands-parents se font tasser», a dénoncé Henri LaFrance, président de l’AGPQ.

Des étrangers au sens de la Loi

Citant le cas des grands-parents qui désespèrent de pouvoir prendre en charge leur petite-fille, alors que les parents ont été déclarés, jusqu’à nouvel ordre, inaptes à s’en occuper, M. LaFrance s’est montré bien sombre.

«Ce qui risque de se produire, c’est que la DPJ va probablement placer l’enfant dans une famille d’accueil de banque mixte. Les grands-parents apprendront alors que l’enfant a été adopté. Par conséquent, ils seront devenus des étrangers à l’enfant au sens de la Loi», a-t-il signalé.

Amender le Code civil

L’AGPQ a d’ailleurs récemment présenté une pétition de plus de 700 signatures pour que le Code civil du Québec soit amendé en matière d’adoption. «Nous voulons éviter que des grands-parents dévoués, comme ceux dont vous avez relaté l’histoire, perdent contact avec leurs petits-enfants», a précisé Henri LaFrance.

Plus en détail, l’AGPQ réclame un amendement pour que les tribunaux puissent ordonner une adoption sans rupture du lien familial ou alors avec une délégation de l’autorité parentale, par exemple lors du décès d’un des deux parents. Elle demande aussi qu’un procureur à l’enfant soit désigné dans toutes les causes d’adoption, tel que le Barreau du Québec l’a recommandé.

«Nous recevons régulièrement des appels de grands-parents qui vivent des situations similaires. Ceux-ci peuvent en tout temps contacter notre ligne d’écoute, au 1-866-745-6110», a invité M. LaFrance.

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