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22 février 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Libéré après une 3e accusation de violence conjugale en 3 ans

©TC Media - Archives

Accusé de violence conjugale pour la troisième fois en un peu plus de trois ans, Steve Montigny, 30 ans, devra suivre une thérapie pour régler ses problèmes de consommation de stupéfiants et d’agressivité.

Habituellement représenté par Me Claude Bédard, Montigny s’est présenté en compagnie de Me Nathalie Samson, le 22 février au Palais de justice de Rouyn-Noranda, devant le juge Claude P. Bigué.

Il était gardé en détention depuis son arrestation, le 17 février. Cinq accusations avaient alors été déposées contre lui: voies de fait armées, voies de fait et menaces de mort ou de causer des lésions à sa conjointe ainsi que bris d’engagements dans deux dossiers mettant en cause une précédente conjointe et qui font toujours l’objet de procédures judiciaires.

Violence liée à la drogue

Montigny a admis au juge Bigué que son problème de violence était directement rattaché à sa consommation d’amphétamines et de cocaïne. «Je n’avais jamais accepté mon problème. Maintenant, je suis prêt à aller suivre une thérapie de 15 semaines, et ce, à mes frais», a-t-il indiqué.

«Il s’agit pour mon client d’une démarche sérieuse, a souligné Me Samson. Il est d’ailleurs prêt à y consacrer tout son argent. De plus, comme il s’agit d’une thérapie fermée et située dans une autre région, cela assurerait la protection de la plaignante. Enfin, je rappelle que jusqu’à récemment, en raison d’un accident, Monsieur travaillait depuis 2003. Il est donc un actif pour la société.»

L’accusé présente un risque de récidive é-nor-me. Le libérer une fois encore briserait la confiance du public envers le système judiciaire -Me Marie-Noëlle Dion-Émond

Risque de récidive énorme

Faisant valoir les antécédents de Montigny ainsi que ses bris d’engagement dans des dossiers encore actifs, la procureure de la Couronne, Me Marie-Noëlle Dion-Émond, s’est plutôt opposée à la remise en liberté de l’accusé.

«Monsieur en est à sa troisième accusation en matière de violence conjugale. Chaque fois, il a été libéré. Les chances qu’on lui a données se sont effritées. À présent, il déclare avoir pris conscience de son problème et vouloir suivre une thérapie. C’est sûr: il est rendu à un point de non-retour et risque cette fois une peine de prison. L’accusé présente un risque de récidive é-nor-me. Le libérer une fois encore briserait la confiance du public envers le système judiciaire», a exposé Me Dion-Émond.

Thérapie obligatoire

Le juge Claude P. Bigué a néanmoins penché en faveur des arguments de la défense et a ordonné la libération de Montigny. «Il est vrai que la thérapie est une solution proposée au pied du mur, a-t-il reconnu. Mais en même temps, elle va éloigner l’accusé de la victime pendant un bon moment. Cette proposition a du bon sens puisqu’elle élimine un risque de récidive immédiat.»

Dans les conditions imposées à Montigny figurent notamment l’interdiction d’entrer en contact avec la victime, de se rendre à son domicile ou à son lieu de travail et de posséder aucune arme ainsi que l’obligation de compléter une thérapie. «Si jamais vous êtes expulsé ou que vous y mettez fin vous-même, vous devrez vous constituer prisonnier au poste de police le plus proche», a précisé le juge Bigué.

Deux autres dossiers de violence conjugale

Avant son arrestation du 17 février, Steven Montigny avait été accusé de violence conjugale à l’endroit d’une deuxième victime.

Un chef de voies de fait avait ainsi été déposé contre lui le 17 décembre 2015 pour des faits qui se seraient produits entre le 1er et le 16 décembre de la même année. Un chef pour défaut de se conformer à une ordonnance avait ensuite été déposé contre lui le 5 janvier 2016, puis un chef d’entrave à la justice et deux chefs de bris d’engagement le 1er avril 2016. Ces dossiers sont encore actifs.

Auparavant, le 6 décembre 2013, Montigny avait été condamné à verser un don de 1500 $ à l’organisme Alternatives pour elles et à une probation de deux ans pour quatre accusations en lien avec de la violence conjugale contre une troisième victime.

Le 22 août 2012, il avait ainsi jeté sa conjointe de l’époque par terre lors d’une dispute et lui avait serré la gorge. Le 26 août, lors d’une autre dispute, sa conjointe s’était enfuie en voiture à travers des chemins de campagne. Montigny l’avait poursuivie à bord de son propre véhicule jusqu’au centre-ville de Rouyn-Noranda.

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