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21 février 2017

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Abuseur de fillettes, il reçoit sa sentence sans manifester de remords

©TC Media - Archives/Lucie Charest

Un Témiscamien de 51 ans purgera une peine de trois ans et demi derrière les barreaux pour ses crimes sexuels sur ses deux belles-filles et pour avoir tenté d’amadouer la mère des victimes afin qu’elle se range de son côté.

Pendant un peu plus de deux ans, entre 2011 et 2013, l’homme a commis des actes sexuels sur ses deux belles-filles, alors âgées entre 11 et 14 ans, de façon quasi quotidienne et dans pratiquement toutes les pièces de la résidence familiale. Une ordonnance de non publication interdit par ailleurs de dévoiler des noms qui permettraient d’identifier les victimes.

L’accusé a affirmé à plusieurs reprises, aux différents intervenants rencontrés, n’avoir que de vagues flashes de cette période où il consommait des stupéfiants. Mais il a, en contrepartie, admis que les accusations des deux jeunes filles paraissaient crédibles.

Dès que la mère s’absentait

Ces actes sont passés des touchers aux fesses, à la vulve et aux seins à peine naissants des jeunes filles jusqu’à des gestes masturbatoires et des cunnilingus. L’accusé a incité les jeunes filles à le masturber. Il s’est aussi masturbé devant elles en visionnant de la pornographie. Il a même tenté de les pénétrer, ce qu’elles ont refusé. Il profitait de l’absence de la mère pour entraîner les fillettes dans la satisfaction de son propre plaisir. Il a justifié ces comportements par son insatisfaction sexuelle avec sa conjointe.

Arrêté le 11 mars 2015, l’homme avait été libéré sous conditions. Conditions qu’il a brisées en entrant d’abord en contact avec l’une des victimes, puis avec la mère de celles-ci par la suite. Il voulait que la mère témoigne en sa faveur et qu’elle convainque ses filles de retirer leur plainte. C’est à ce moment qu’il a été arrêté à nouveau. Il était resté incarcéré depuis.

Absence d’empathie

Le 21 février, au Palais de justice de Ville-Marie, à la suite des représentations sur sentence de la Couronne, représentée par Me Marc-André Roy, et de la défense, Me Daniel Ouellette, le juge Marc E. Grimard a émis un constat navrant. Les facteurs atténuants, soit qu’il ait plaidé coupable, évitant aux victimes de faire un témoignage douloureux, et consenti à suivre une thérapie pesaient moins lourd que tous les facteurs aggravants.

«Vous étiez au courant de la vulnérabilité de ces jeunes filles qui ne sont pas nées d’un même père et vous en avez profité, a-t-il reproché. Vous avez même dit qu’elles étaient déjà "fuckées" quand vous les avez rencontrées, que vos gestes ne changeaient rien dans leur vie. Vous étiez une figure de confiance et d’autorité pour elles et vous en avez abusé. Encore aujourd’hui, vous ne semblez pas vous soucier des séquelles que vos gestes ont laissées chez elles. Au contraire, vous semblez davantage vous préoccuper de vous-même en vous donnant le rôle de victime d’un complot.»

Entrave à la justice

Le juge Grimard a aussi insisté sur le fait que l’homme avait tenté de faire entrave à la justice en rencontrant la mère des victimes. «C’est aussi un crime très important, a-t-il fait valoir. Tout notre système repose sur la base de la justice. Tenter de transgresser son bon fonctionnement est très grave.»

1275 jours de prison

Le juge a ordonné un emprisonnement 1275 jours, soit l’équivalent d’un peu plus de trois ans et demi. Comme l’accusé avait déjà passé 237 jours en détention préventive, il lui restera donc un peu moins de trois ans à purger derrière les barreaux. Il devra également se soumettre à un prélèvement d’ADN et verra son nom inscrit à perpétuité dans le Registre national des délinquants sexuels.

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