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20 février 2017

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Siège au centre-ville: trois mois de sursis pour Dylan Bresaw

©TC Media - Archives

On a finalement clos l’un des dossiers les plus médiatisé de l’année 2016. Dylan Bresaw, celui qui a forcé le siège de sa résidence située en plein centre-ville de Rouyn-Noranda au début du mois d’avril, a finalement été condamné lundi.

M. Bresaw a mobilisé les forces policières, il a aussi causé beaucoup d’inconvénients à des gens autour de lui, ses voisins, mais aussi son ex-conjointe le nouveau conjoint de celle-ci -Me Marc-André Roy

«Regardez vers le haut et pensez à vos enfants» a dit le juge Marc E. Grimard à Dylan Bresaw lorsqu’il a fini d’ordonner la sentence pour les trois dossiers auxquels Bresaw a plaidé coupable au Palais de justice de Ville-Marie le 20 février.

Le premier dossier, survenu en avril 2016 sur l’avenue Dallaire à Rouyn-Noranda, avait forcé un siège de cinq heures qui avait requis 21 policiers – armés – alors que Bresaw avait proféré des menaces, à son ex-conjointe, de faire feu envers les policiers si ceux-ci s’approchaient de lui. Cet événement lui avait valu cinq chefs d’accusation liés l’arme prohibée chargée qu’il avait en sa possession à ce moment. Par la suite, il a fait face à la justice à deux reprises pour bris de conditions, dont l’une pour s’être présenté chez son ex-conjointe armé d’une batte de baseball dans le but de s’en prendre à son nouveau conjoint. Dans une autre occasion, il est allé boire de la bière dans un débit de boisson alors qu’une condition le lui interdisait.

«Mon client a souffert d’une dépression situationnelle, à la suite de la séparation avec son ex-conjointe avec qui il a eu trois enfants, a exposé la Défense, Me Claude Boulianne. À la suite du premier événement survenu en avril 2016, il a commis des bris de conditions alors qu’il était souffrant. Par contre, il s’est repris en mains, il voit un psychiatre, une travailleuse sociale de façon très assidue et prend sa médication. Tant et si bien que la DPJ l’a autorisé à voir ses enfants une fin de semaine sur deux, où ils peuvent faire un dodo chez lui.»

Sentence

La Couronne, représentée par Me Marc-André Roy, a rappelé que les agissements de M. Bresaw ne sont pas une façon de régler des problèmes, mais a salué son implication pour se prendre en mains. Il a acquiescé à la proposition de la Défense pour une sentence d’un mois et demi de sursis complet et d'un autre mois et demi avec couvre-feu dans le dossier principal. À ce sursis s’ajoute un an de probation où il devra effectuer un total de 200 heures de travaux communautaires pour l’ensemble de ses dossiers. Il doit également poursuivre de façon rigoureuse son suivi soit avec son psychiatre ou une travailleuse sociale tel que requis.

«M. Bresaw a mobilisé les forces policières, il a aussi causé beaucoup d’inconvénients à des gens autour de lui, ses voisins, mais aussi son ex-conjointe le nouveau conjoint de celle-ci, a rappelé Me Roy. La peine d’emprisonnement dans la collectivité et les 200 heures de travaux communautaires tient compte du fait que c’est grave, mais qu’il n’a pas d’antécédent judiciaire. Pour le moment, le fait que le juge lui ait ordonné de poursuivre son suivi nous rassure. S’il devait revenir à la Cour, nous envisagerions d’autres solutions.»

L’ex-conjointe de M. Bresaw, s’est abstenue de témoigner lors des représentations sur sentence. Elle avait plutôt signifié à la Couronne qu’elle privilégierait que ce dernier maintienne de bons contacts avec ses enfants.

«Il faut lâcher prise à un moment, M. Bresaw, a rappelé le juge Grimard. Vous avez le droit d’être heureux, votre ex-conjointe aussi a le droit d’être heureuse. Les gestes que vous avez commis ont des conséquences sur votre ex-conjointe sur vos enfants. Vous êtes allé au plus creux, maintenant il faut recommencer à monter.»

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