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11 octobre 2017

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Poursuite policière à 125 km/h sur l’avenue Laliberté

©Photo tirée de Facebook

Une poursuite policière à haute vitesse dans un quartier résidentiel de Rouyn-Noranda qui s’était soldée par une arrestation pour possession de stupéfiants a débouché sur une condamnation à 4 mois de prison pour 15 chefs d’accusation répartis dans 5 dossiers différents.

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Le 10 octobre au Palais de justice de Rouyn-Noranda, le juge Marc E. Grimard a condamné David Perreault-Marier à 120 jours de détention assortis d’une probation de 18 mois.

Quelques instants auparavant, l’homme âgé de 29 ans, qui était représenté par Me Samuel Bérubé de Deus, avait plaidé coupable à trois chefs de possession de stupéfiants, un chef de voies de fait armées, un chef de voies de fait, un chef de menaces de mort, un chef de harcèlement criminel, un chef de conduite dangereuse, un chef de délit de fuite, un chef d’entrave à la justice et cinq chefs de bris d’engagement.

Crack, coke, speed et pot

Tel que l’a expliqué la procureure de la Couronne, Me Mélanie Gagné, le plus récent dossier s’est déroulé dans la nuit du 25 juillet 2017. Les policiers avaient intercepté Perreault-Marier au volant de sa voiture parce qu’il circulait trop vite. Ils ont alors remarqué 1,23 gramme de cannabis dans le véhicule.

«Au lieu de sortir comme il lui était demandé, l’accusé a embrayé et s’est enfui par l’avenue Laliberté. Après une courte poursuite évaluée à 125 km/h, l’accusé a perdu le contrôle de son véhicule dans un cul-de-sac. Il a donc continué à pied sur environ 100 mètres avant d’être arrêté. La fouille a aussi permis de découvrir 0,99 gramme de cocaïne dans trois sachets ainsi que six comprimés de méthamphétamines», a raconté Me Gagné.

Quelques semaines auparavant, le 18 juin 2017, Perreault-Marier avait été intercepté dans son véhicule lors d’une intervention policière. Les agents avaient alors saisi 0,58 gramme de crack et 0,26 gramme de cocaïne.

Violence conjugale

Perreault-Marier a aussi reconnu sa culpabilité à des chefs de violence conjugale survenus lors d’une dispute le 13 décembre 2015 entre lui et sa conjointe d’alors, Carol-Anne Bérubé. Cette dernière a par la suite été coaccusée avec lui dans un dossier survenu plus tard (voir plus bas).

«Après que sa conjointe l’eût insulté et lui eût demandé d’arrêter la dispute, l’accusé l’a saisie à la gorge pour l’asseoir de force sur un divan. La victime s’est ensuite relevée, mais l’accusé l’a saisie de nouveau pour la projeter sur le divan, où il lui a asséné une quinzaine de coups. Il a ensuite téléphoné à la mère de la victime pour lui dire: "Viens chercher ta fille ou je la sors dans un sac de poubelle"», a relaté Me Mélanie Gagné.

Le couple s’est ensuite séparé, mais Perreault-Marier aurait multiplié les tentatives d’entrer en contact avec son ex-conjointe jusqu’au 9 février 2016.

Histoire de jalousie amoureuse

Par la suite, le 17 juillet 2016, Perreault-Marier s’est retrouvé impliqué dans une histoire de jalousie qui a débouché sur le passage à tabac de Simon Trudel-Jobin. «Un des amis de l’accusé croyait que son ex-conjointe fréquentait M. Trudel-Jobin. Ils sont allés le battre. Lors de l’altercation, l’accusé a blessé la victime à coups de poing et de ceinture. Par la suite, il a intimidé un témoin afin que ce dernier ne dépose aucune plainte», a décrit Me Gagné.

Comme Carol-Anne Bérubé faisait partie des personnes qui avaient décidé de s’en prendre à Simon Trudel-Jobin et que David Perreault-Marier n’avait pas le droit d’être en sa présence ou de communiquer avec elle, des chefs de bris d’engagement ont été déposés contre lui. «Il faut cependant comprendre que Mme Bérubé était là de son plein gré», a précisé Me Samuel Bérubé de Deus.

Plusieurs dizaines de speed par jour

«La peine de 120 jours de détention que nous vous proposons d’un commun accord peut paraître clémente, mais j’attire votre attention sur le fait que mon client avait déjà entrepris une thérapie fermée pour régler un grave problème de consommation de méthamphétamines, a lancé Me Bérubé de Deus à l’endroit du juge Grimard. On parle de plusieurs dizaines de comprimés par jour. Tous ses dossiers sont d’ailleurs liés à ce problème: lorsque mon client consomme, il perd la carte et ne se contrôle plus.»

L’avocat de Perreault-Marier a aussi mentionné qu’il s’agissait d’une première peine de détention pour son client, en dépit de ses antécédents, et qu’il avait manifesté le souhait sincère de régler ses problèmes une bonne fois pour toutes. «Sa mère est également prête à le reprendre pendant un mois à sa sortie de prison pour l’aider à se remettre sur pied», a-t-il précisé.

Un message clair

Avant d’accepter la suggestion commune des deux parties, le juge Marc E. Grimard a voulu lancer un message clair, non seulement à Perreault-Marier, mais à tous ceux qui pourraient se trouver dans une situation similaire à la sienne.

«Je remarque que les gens qui, comme vous, travaillent dans le forage minier, consomment de plus en plus de stupéfiants. On fait de l’argent et quand on revient en ville, on fête. Vous n’êtes pas obligé de suivre cette pente. Vous n’avez que 29 ans et vous commencez à traîner pas mal d’antécédents. Là, vous êtes rendu au crack. C’est rendu grave. Pensez à votre fille», a-t-il sermonné.

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