Les enseignants formés en cas de fusillade

©TC Media - Archives/Marie-Hélène Paquin

La Commission scolaire de Rouyn-Noranda a ajouté une journée pédagogique (PE) supplémentaire à son calendrier le lundi 6 février afin de tenir une journée de formation sur le programme PRÉS de la Sûreté du Québec pour ses enseignants du primaire, du secondaire, de la formation générale aux adultes et de la formation professionnelle, en plus du personnel administratif.

Le Plan de réponse pour des établissements sécuritaires (PRÉS) a été mis sur pied en 2008 par la Sûreté du Québec pour préparer les établissements scolaires à d’éventuelles situations de tireur actif ou impliquant des personnes armées. Depuis, 97 % des écoles se trouvant sur le territoire de la SQ ont préparé leur plan d’urgence. Celles de la CSRN en font partie.

«Tout le personnel de la commission scolaire, et j’inclus même le personnel du centre administratif, est formé dans ce programme-là, a affirmé Yves Bédard, directeur général de la CSRN. C’est une collaboration avec la Sûreté du Québec qui a créé ce programme-là.»

Une simulation

Le 6 février, le personnel était réuni à l’école La Source pour une simulation de fusillade ou d’intervention auprès d’une personne armée. «La moitié de la commission scolaire fait une pratique le matin et l’autre moitié l’après-midi», a précisé M. Bédard.

Pour nous, c’est important, parce que ce genre d’événement-là, on ne peut pas le prévoir -Yves Bédard

Depuis la création du programme PRÉS, cette mise en situation est la troisième du genre organisée pour le personnel de la CSRN. «On le fait environ aux deux ans, a fait savoir le directeur général. Le lundi de la semaine de relâche, soit le 27 février, pendant que nos enseignants seront en vacances, tout le personnel de nos services de garde et nos surveillantes du midi suivront la même formation pour une deuxième fois.»

La CSRN serait la seule commission scolaire au Québec à offrir cette formation aux services de garde et aux surveillantes du midi. «Pour nous, c’est important, parce que ce genre d’événement-là, on ne peut pas le prévoir. Ça se peut que ça se produise entre 9h et 16h, mais ça se peut aussi que ça se produise le matin, après l’école ou sur l’heure du midi, on n’est pas à l’abri de ça», a souligné M. Bédard.

À La Source

Depuis que le programme PRÉS existe, le plan d’urgence n’a dû être déployé qu’une fois, soit le 30 mai 2016, alors qu’Alain Mercier avait semé la peur au complexe La Source-Polymétier en rôdant autour avec une fausse arme en plastique. «Il y avait alors eu obligation de barrer les portes et la Sûreté du Québec avait déployé ses équipes, a rappelé le directeur général. On était sur le pied de guerre à ce moment-là. Heureusement, c’est la seule fois que c’est arrivé et on espère que ça n’arrivera plus!» Le personnel de l’école avait alors respecté le plan à la lettre et tout s’était bien terminé.

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