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08 juin 2017

Deux hommes tout nus: rafraîchissant et drôle à souhait

©Photo TC Media – Marc-André Gemme

La première de la pièce de théâtre d’été «Deux hommes tout nus», des Productions Par la petite porte, a eu lieu le 7 juin. Nous y étions.

Les habitués de la scène culturelle de Rouyn-Noranda reconnaîtront sans doute les deux comédiens qui jouent les rôles principaux d’Alain Kramer et de Nicolas Prioux.

«Je pense qu’Alain est un gars très dominant au bureau, mais peut-être plus faible à la maison, a expliqué Pascal Binette. C’est un homme orgueilleux, qui va préférer partir sur un 20 minutes de délire plutôt que de dire la vérité.»

«Mon personnage, Nicolas Prioux, c’est celui d’une victime, a raconté Luc Drolet. C’est un avocat fiscaliste, mais qui n’est pas capable de se défendre lui-même.»

Les deux Volubiles sont accompagnés sur scène par les comédiennes Maude Letendre et Catherine Chabot.

L’histoire

«C’est l’histoire de deux gars qui se réveillent un vendredi soir couchés flambants nus sur un divan, n’ayant aucune idée de ce qu’ils font là, a raconté Pascal Binette. Il y a donc une espèce de panique qui s’installe, une méfiance de part et d’autre. Avant qu’ils réussissent à savoir ce qui se passe, ils se font prendre par l’épouse de mon personnage. Ils doivent donc inventer des mensonges, qui s’ajoutent à des couches de mensonges. Ça devient une histoire de deux gars qui patinent dans leurs menteries pour essayer de s’en sortir et prouver qu’ils ne sont pas gais et qu’ils sont fidèles.»

La fin est cependant différente de l’œuvre originale de l’auteur français Sébastien Thiéry. Ceux qui ont déjà vu la pièce auront donc une surprise.

Pas les Volubiles

Les habitués des Volubiles pourront découvrir d’autres facettes des deux personnages qui montent habituellement sur la scène du Petit Théâtre du Vieux-Noranda.

Tout d’abord, la langue utilisée ressemble plus au français de France. La pièce se déroule d’ailleurs à Paris. L’humour diffère également de l’humour traditionnel que Pascal et Luc offrent aux spectateurs lors des soirées des Volubiles.

«Tout d’abord, le spectateur a besoin de quelques minutes pour s’adapter au français normatif, mais je trouve qu’il y a un rythme qui est beaucoup plus adapté à ce genre d’humour-là», a souligné Luc Drolet.

Une version québécoise de la pièce existe. Les membres de l’équipe l’ont essayée, mais ils n’étaient pas satisfaits du résultat. «Quand on l’a testée, on trouvait que ça ressemblait trop à Slapshot et que ça brisait le rythme et l’humour de la pièce», a-t-il ajouté.

Le choix de la pièce

Pourquoi avoir choisi cette pièce en particulier? «On a fait plusieurs lectures et c’est le texte qu’on trouvait le plus approprié pour le genre que les gars voulaient faire», a expliqué le metteur en scène de la pièce, Étienne Jacques.

«J’aimais la musicalité de la pièce. Il y a de très longs paragraphes lorsque les personnages parlent et je trouvais que ça coulait bien. Ça rappelle les classiques français comme le "Dîner de cons" ainsi que les vieux films de Pierre Richard et de Louis de Funès», a affirmé Pascal Binette.

«On voulait une pièce qui rappelle le côté irrévérencieux des Volubiles, mais qui ose et qui va dans la direction que notre maison de production veut prendre», a indiqué Luc Drolet.

La nudité

Comme le titre l’indique, la nudité est omniprésente tout au long de la pièce. Pas de sous-vêtements pour les comédiens, c’est de la vraie nudité. La pièce n’est toutefois pas vulgaire: on ne voit pas de pénis.

«J’étais très stressé; dès la première scène j’ai failli perdre mon drap, a indiqué Pascal Binette. Mais on était rendu à l’aise. Ça fait deux mois qu’on répète et qu’on est nus en salle de répétition. Quand j’étudiais en théâtre, on se changeait tous l’un devant l’autre, alors ça ne me dérangeait pas tant que ça.»

Du côté de Luc Drolet, ce n’était pas aussi facile de se retrouver nu sur scène, surtout que c’est lui qui est le plus exposé des deux hommes. «À 20 ans, je ne l’aurais pas fait, mais à mon âge, je le vois autrement. Ce n’est pas une nudité provocante ni érotique. C’est une nudité qui était nécessaire à la pièce, a soutenu Luc Drolet. C’était un gros risque et un gros effort parce que je suis hyper pudique.»

Mais le résultat est très approprié à la pièce, et l’humour physique des deux comédiens apporte une dimension supplémentaire à cette comédie estivale.

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