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29 mai 2017

La folle histoire de Rouyn Noranda Carter

©TC Media - Marie-Hélène Paquin

La population de la Capitale du Cuivre a fait tout une rencontre au cours du Festival des guitares du monde, alors que la chanteuse Rouyn Noranda Carter est revenue dans la ville qui lui a donné son nom. Une femme vraie, touchante, qui était honorée de venir chanter dans la ville qui avait tant marqué son père.

Alain Vézina, cofondateur du FGMAT, marchait tout bonnement sur les quais de Santa-Monica, en Californie, lorsqu’il a fait une rencontre inattendue. Il se trouvait alors à proximité de la fin de la Route 66.

«Je me suis dirigé là parce que c’était symbolique. J’ai entendu de la musique. J’ai d’abord été attiré par un gars qui s’appelait Rock’n’roll Jesus, qui faisait du rock chrétien. Puis, j’ai vu un chanteur de folk de Dallas vraiment intéressant. Environ 100 pieds plus loin, il y avait une madame dont je ne connaissais pas le nom.»

La chanteuse, habituée de flirter avec le public, aborde alors M. Vézina. «Il était du bonbon pour les yeux, alors je l’ai remarqué tout de suite, a raconté Rouyn Noranda Carter. Je lui ai demandé d’où il venait, et il m’a répondu Montréal. Je rencontre souvent des gens de Rouyn-Noranda sur le quai et je peux toujours le sentir quand les gens viennent du Québec et de Rouyn-Noranda.»

L’histoire du nom

La discussion entre ces deux personnes qui avaient pourtant bien peu de chances de se rencontrer a rapidement mené vers l’origine de son prénom quelque peu insolite. «Il y a soixante ans, en 1956, ma mère était enceinte. Elle pensait qu’elle en avait deux, mais il n’y avait que moi! À l’époque, mon père Pee-Wee Carter, un saxophoniste jazz, était venu jouer à Rouyn-Noranda, au Maroon Lounge. Il a appelé ma mère et lui avait dit Alice, je suis dans des villes jumelles. Appelons les bébés Rouyn et Noranda. Quand ils ont vu que je n’étais qu’un seul bébé, ils m’ont appelée Rouyn Noranda!»

Un nom aussi particulier n’a pas toujours été facile à porter pour la chanteuse originaire d’Akron, Ohio. «J’ai appris à bien prononcer mon nom à 19 ans, a confié la coiffeuse qui chante depuis des dizaines d’années. Je suis alors passée d’avoir honte de mon nom à être reconnue pour celui-ci. C’est passé de quelque-chose d’agaçant à un sujet de conversation.»

À l’école, elle a porté tous les noms, que ce soit Ruined (ruinée), Renée et même Rabbit, un surnom qu’elle s’était elle-même donné. Sa propre mère n’a jamais su comment prononcer son nom.  

Aujourd’hui, j’aime mon nom, j’en suis fière, et je n’accepte plus de surnoms -Rouyn Noranda Carter

Au festival

Rapidement, Alain Vézina a dit à Mme Carter qu’il entreprendrait des démarches pour qu’elle soit du FGMAT. «On me dit souvent qu’on va me booker ici et là, alors je l’ai pris avec un grain de sel», a avoué la chanteuse. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque le téléphone a sonné il y a quelques mois et que son afficheur indiquait un appel en provenance de Noranda!

Après bien des démarches, l’équipe a réussi à l’ajouter à sa programmation, alors que la chanteuse fera la tournée des résidences pour retraités et quelques spectacles gratuits, dont au Groove et au bar le St-Hub.

La chanteuse, qui donne dans le gospel, le jazz et le populaire, était honorée de revenir dans sa ville homonyme. «Je sens que c’était un ordre divin, un acte de Dieu. Je me sens bénie», a-t-elle témoigné.

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