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22 mars 2017

Le financement dans les cégeps

©Hugo Lacroix

Étudiante au Cégep de Rouyn-Noranda, je trouve qu’il s’agit d’un milieu de vie stimulant et dynamique. Malheureusement, les coupes budgétaires du gouvernement provincial entraînent de nombreuses conséquences dans les différents campus. Cela affecte notamment les services d’éducation offerts aux étudiants, le milieu de vie dans les Cégeps et les frais déboursés par les étudiants eux-mêmes.

Par Lydia Blouin (Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue)

D’une part, comme les Cégeps reçoivent de moins en moins d’argent, ils sont forcés de couper dans la qualité de l’enseignement. Plus exactement, les Cégeps ne peuvent pas toujours se permettre de créer autant de classes qu’ils le désireraient. Lorsqu’il n’y a pas suffisamment d’inscriptions, certains programmes ne peuvent pas être offerts. C’est le cas de l’option Littérature à Rouyn-Noranda dans le programme d’Arts, Lettres et Communication.

En effet, depuis quelques années, les étudiants qui désirent s’y inscrire doivent parfois se tourner vers une autre option puisqu’ils ne sont pas assez nombreux pour justifier l’ouverture d’un groupe. Une cohorte Littérature a été ouverte en automne 2016 pour 7 étudiants qui seront peut-être les derniers diplômés de l’option en Abitibi-Témiscamingue. Pourtant, notre région a besoin de personnes compétentes dans ce domaine : on n’a qu’à penser aux trois maisons d’éditions présentes sur le territoire pour en attester.

D’autre part, le manque d’argent se fait ressentir dans les activités offertes au Cégep. En effet, les services socioculturels des cégeps n’obtiennent plus de financement adéquat, ce qui les limite dans la distribution d’argent aux organisations d’étudiants. Par exemple, au campus de Rouyn-Noranda, le Délirium offre des cafés à un prix abordable en plus d’offrir un espace accueillant et chaleureux pour les étudiants et le Géant vert a récemment installé des machines qui filtrent l’eau sur les fontaines.

L’AGÉCAT représente les élèves auprès de l’administration dans les trois campus, les supporte financièrement et distribue des déjeuners les matins d’examens. Ces comités sont essentiels pour que le Cégep reste un milieu attrayant et convivial. Malheureusement, les coupes budgétaires limitent leur champ d’action.

Le Cégep tente de régler au mieux ces situations délicates et il coupe le moins possible dans les services scolaires et parascolaires, mais le manque de fonds en provenance du gouvernement lui complique la tâche. Pourtant, ne vivons-nous pas dans une société où la scolarité est censée être gratuite? Il s’agit d’une douce illusion. En effet, les étudiants doivent payer des frais d’inscription à chaque session de plus de 180 $, des frais qui augmentent à chaque année.

Cela est sans compter l’achat de matériel scolaire qui varie généralement entre 200 $ et 350 $. Ajoutons à cela tous les autres frais tels que les appartements loués par certains étudiants qui sont forcés de quitter leur ville natale pour étudier le programme qui leur convient et la facture peut devenir très salée pour de jeunes adultes qui travaillent généralement moins de 20 heures par semaine. Quand sera la véritable gratuité scolaire?

En conséquence, on est en droit de se demander si la diminution du nombre de programmes et d’activités entraînera une baisse d’inscriptions au Cégep. Pour ma part, je crois que le gouvernement devrait prioriser l’éducation en investissant davantage dans les cégeps. Après tout, les étudiants sont la prochaine génération de Québécois: mieux vaut faire du Québec un milieu où les gens sont bien instruits.

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