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08 mars 2017

«Le gouvernement doit cesser de s’approprier la fonction publique à des fins partisanes»

Christine Moore

©Photo TC Media - archives

La députée fédérale d’Abitibi-Témiscamingue, Christine Moore a commenté le récent article de La Presse qui a soulevé la question du financement partisan qui aurait eu lieu lors des années ou le gouvernement conservateur était au pouvoir.

Le gouvernement appartient à tous les citoyens, peu importe de quel côté ils ont voté -Christine Moore

Tout a commencé en mars 2016 alors que la députée Christine Moore a demandé à la Chambre des communes des détails sur les investissements régionaux. «On a constaté que les circonscriptions conservatrices avaient toutes reçu des sommes d’argent. Je voulais donc avoir une idée précise de la répartition des fonds investis par circonscription au Québec, a expliqué Mme Moore. J’ai demandé les données depuis 2003 pour avoir une idée de quoi ça avait l’air avant les années Harper et comment cela a évolué dans le temps.»

Elle a reçu deux gros cartables remplis de données. «Ça donnait beaucoup d’information à analyser, mais dès le début, on voyait déjà une certaine tendance», a expliqué la députée.

Avantages partisans

Donner des avantages à des circonscriptions partisanes ou convoitées n’a rien de nouveau en politique, tous les gouvernements l’ont fait et ça risque de continuer dans le futur. «On sait que c’est malheureusement un phénomène généralisé à pratiquement tous les partis politiques, a affirmé Christine Moore. Il faut mettre un frein à cette manière de faire parce qu’on se retrouve dans une position ou on ne finance pas les meilleurs projets, mais bien ceux qui amènent le plus de capital politique.»

«Le gouvernement doit cesser de s’approprier la fonction publique à des fins partisanes, a lancé Mme Moore. Le gouvernement appartient à tous les citoyens, peu importe de quel côté ils ont voté.»

Pas trop d’effets sur l’Abitibi-Témiscamingue

Ce ne sont pas juste les circonscriptions conservatrices qui ont pu profiter des subventions du gouvernement fédéral. «Certaines régions qui n’étaient pas dans la mire du gouvernement conservateur ont pu tirer leur épingle du jeu, incluant l’Abitibi-Témiscamingue, a expliqué Mme Moore. J’ai également analysé les subventions que j’avais moi-même reçues et on réussissait quand même, malgré le contexte politique, à aller chercher des subventions appréciables en fonction de la population.»

Malheureusement, cette manière d’agir des gouvernements au pouvoir n’est pas illégale, certains diront peut-être que ce n’est pas éthique, mais c’est certainement légal. «À moins qu’on puisse prouver hors de tout doute qu’un projet qui ne devait pas passer a été approuvé à cause de l’influence d’un politicien, il n’y aura pas vraiment de conséquences», a indiqué la députée.

Grilles d’analyses

Outre la question des subventions partisanes, Christine Moore s’est intéressée aux facteurs décisionnels qui influencent les fonctionnaires à donner ou non des subventions à certaines municipalités ou régions. Elle explique qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de grilles d’analyses qui permettraient aux communautés de connaître exactement les points auxquels ils doivent répondre pour se conformer aux exigences des programmes de subvention. «On ne peut pas mettre les mêmes priorités à tout le monde : celles d’un petit village ne seront pas les mêmes que celles d’une grande ville, a expliqué Christine Moore. Par exemple, un projet d’infrastructure communautaire a récemment été rejeté dans la communauté de La Reine. Ce qu’on a eu comme réponse c’est que le programme favorisait les projets d’arénas, de gymnases et de piscines, mais c’est évident en raison de la taille de la municipalité qu’il n’y aura jamais d’aréna ou de piscine à La Reine.»

Elle aimerait donc que différentes échelles ou catégories de subventions soient mises en place pour ne pas nuire au développement des petites communautés.

«Il y a beaucoup de ménage à faire et si le gouvernement est sérieux, il devra mettre en place des critères d’évaluation objectifs», a lancé Mme Moore

 

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