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22 mars 2017

Les citoyens d’Abitibi-Ouest ne pourront pas choisir leur préfet

©Photo TC Media - Marc-André Gemme

Les maires d’Abitibi-Ouest ont pris la décision de ne pas opter pour l’élection d’un préfet par suffrage universel. Ce sont donc les maires eux-mêmes qui vont continuer d’élire le préfet entre eux.

La question d’élire un préfet pour la MRC en même temps que les élections municipales a été soulevée lors de l’assemblée. De nombreuses MRC du Québec ont opté pour cette méthode, incluant la MRC du Témiscamingue où la population choisit le préfet, qui travaille alors à temps plein et exclusivement à la MRC.

J’ai voulu qu’on fasse autrement, mais l’ensemble de mes collègues ont décidé autrement et c’est ça la démocratie -Claude Morin

La question a soulevé un débat au sein des maires. Ceux-ci ont échangé sur la question pendant près d’une heure avant de prendre la décision de garder le statu quo, avec la possibilité d’éventuellement nommer un préfet qui serait employé à temps plein, mais sans passer par une élection générale.

Les principaux arguments sortis étaient les frais liés aux élections. Bien que l’élection du préfet serait faite en même temps que celle des maires, certaines petites municipalités où le maire est élu par acclamation n’ont pas à tenir d’élections. Si le suffrage universel était instauré, ces municipalités devraient débourser des frais liés à un bureau de vote.

L’argument qui faisait le plus peur aux maires était lié au statut irrévocable de la décision d’aller en élection. «Si vous décidez d’aller avec le suffrage universel, que ce soit dans 8, 10 ou 12 ans, vous ne pourrez plus revenir en arrière», a expliqué la directrice générale de la MRC, Nicole Breton aux maires de la MRC.

Seul contre tous

Sur les 20 maires présents, un seul a voté contre le maintien du statu quo, soit Claude Morin, maire de Macamic. «Il ne faut pas avoir peur de dire ce qu’on pense et j’ai senti que les élus voulaient garder le pouvoir autour de la table, a-t-il expliqué. Je comprends que les maires représentent leurs citoyens, mais j’aurais aimé que la population puisse décider par elle-même.»

Il explique qu’un des problèmes du système actuel est que le préfet ne travaille qu’à temps partiel pour la MRC. «Je pense que des fois on manque de temps pour représenter la MRC sur tous les fronts, a souligné M. Morin. Celui qui est à plein temps en fait toujours plus que celui qui est à temps partiel.»

Le maire de Macamic n’est pas contre l’idée d’un préfet à plein temps qui serait élu par les maires. «Ça pourrait être une option, mais dès cet automne on va avoir des changements au niveau des maires et on devra recommencer l’exercice avec eux, a indiqué M. Morin. J’ai voulu qu’on fasse autrement, mais l’ensemble de mes collègues ont décidé autrement et c’est ça la démocratie.

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