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10 mars 2017

Pertes d'emploi dans les ministères: Blanchette ne nie pas les chiffres

©TC Media - Archives/Thierry de Noncourt

Le ministre responsable de la région de l’Abitibi-Témiscamingue, Luc Blanchette, n’a pas nié qu’il y avait des pertes d’emploi. Il a voulu mettre en contexte celles-ci. M. Blanchette a également voulu défaire le mythe du transfert des emplois vers les grands centres urbains.

Lire aussi: Ministères: une centaine d'emplois perdus dans la région

Tout n'est pas rose, mais tout n'est pas morose -Luc Blanchette

Économiste de formation, le ministre Blanchette a pris le temps d’étudier les chiffres dévoilés par La Frontière. Avant de discuter de ceux-ci, il a fait certaines mises en garde.

«Il y a tout un contexte derrière ces chiffres, a-t-il dit. Depuis 2010, nous avons des départs massifs vers la retraite et cela va s’allonger jusqu’en 2030. Cette situation n’est pas unique à l’Abitibi-Témiscamingue; c’est comme ça partout en province. Les chiffres sont là et nous ne les nions pas, mais cela fait partie d’un ensemble.»

Cet ensemble comprend bien sûr les retraites massives des baby-boomers, les changements organisationnels et la prospérité économique de la région. Selon le ministre Blanchette, l’enjeu des ministères et organismes de la région est le recrutement.

«L’enjeu est plus grand pour la région puisque nous avons un taux de chômage en deçà de 7% depuis janvier 2016, a-t-il rappelé. La région crée de l’emploi autant dans le privé que dans le public. Les ministères sont constamment en recrutement. Par exemple, la moyenne d’année d’expérience au MTQ est de 3,5 ans. Ce ministère est toujours en recrutement parce que les employés quittent pour le privé en raison des salaires et des conditions de travail.»

Disparité avec Québec?

Le ministre Blanchette a tenu à rétablir certains faits en ce qui a trait l’emploi au sein des ministères en région. «Il n’y a aucune organisation, que ce soit la Caisse Desjardins ou le gouvernement du Québec, qui n’a pas procédé à une certaine rationalisation et des réorganisations, a-t-il souligné. Ce qui n’est pas normal, c’est que les gens croient que tout a été centralisé à Québec.»

«Or, nous avons des chiffres pour prouver que cela n’a pas été fait, a-t-il poursuivi. Certaines personnes choisissent d’aller vers Québec ou Montréal pour répondre à leurs objectifs personnels de carrière et on ne peut pas les en empêcher. Martin Coiteux, qui a fait le projet de loi pour mesurer les effectifs, m’a assuré qu’il plus de compressions qui se sont faites dans le coin de Québec qu’il y en a eu dans les régions.»

Liées à la rigueur budgétaire

Au total, une centaine d’emplois au sein des organismes et ministères québécois a été perdue en Abitibi-Témiscamingue.  On constate également une diminution de 14 M$ en masse salariale.

«La différence qui existe entre l’année 2014 et 2015 est-elle liée à la rigueur budgétaire, s’est demandé M. Blanchette. Peut-être que oui, mais il y a beaucoup d’autres facteurs qui peuvent entrer en ligne de compte. Au niveau de la masse salariale, il y a une plus grande utilisation de la technologie.»

Selon M. Blanchette, c’est le ministère de l’Éducation qui a été le plus durement touché dans la région. «La perte de la direction régionale peut également expliquer cette diminution, a-t-il fait valoir. Au ministère de l’Éducation, l’effet a été plus drastique, mais le ralentissement est présent dans tous les ministères.»

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