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17 février 2017

Les ambulanciers demandent le retour du Dr Barrette à la table des négociations

©TC Media - Marie-Hélène Paquin

Les paramédics de l’Abitibi-Témiscamingue ont emboité le pas à leurs collègues de partout au Québec en ayant déclenché une grève générale illimitée dès minuit le 17 février. Ils assurent que la grève n’affectera en rien les services à la population.

Sans convention collective depuis mars 2015, les ambulanciers déplorent que le ministre de la Santé Gaétan Barrette ait quitté la table de négociations en avril 2016. «Notre principale revendication est de ramener le Dr Barrette à la table de négociations afin d’accélérer le processus», a déclaré Félix-Antoine Lafleur, vice-président du Syndicat des paramédics de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec et responsable de la mobilisation.

Le côté normatif des négociations a été bouclé, mais la situation n’est toujours pas réglée pour ce qui est de l’aspect financier. «Pour les augmentations de salaire, les demandes qu’on avait, c’était sur une convention de trois ans à raison de 4,5 % par année, a fait savoir M. Lafleur. Pour l’instant, l’offre qui est sur la table du côté patronal est la même que pour le secteur public, soit 0,5 % pour les deux prochaines années.» Les paramédics demandent également que les horaires de faction, que l’on appelle aussi 7/14, soit enfin abolis. «Pour la région, c’est notre priorité», a appuyé le vice-président.

Les mesures

Ils ont donc déclenché une grève générale illimitée qui se veut davantage administrative. Deux moyens de pression ont été mis en place: les ambulanciers n’effectueront plus le retour des escortes médicales et des équipements lors de transferts entre centres hospitaliers si des patients ne se retrouvent pas à bord et ils cesseront de remplir le formulaire AS-810, qui sert à la facturation et à calculer les heures de travail des ambulanciers. Cette dernière mesure occasionnera du travail supplémentaire à l’employeur, qui devra alors retrouver les informations des patients pour toucher à son gagne-pain.

«Il n’y a aucun service à la population, soit les appels, qui va être touché, a assuré M. Lafleur. Pour l’instant, l’impact désiré en est un administratif et économique.» Le syndicat espère que devant les coûts entraînés par la grève, la partie patronale sera plus pressée de retourner à la table de négociations.

Relations tendues

Jusqu’à tout récemment, les relations de travail avec l’employeur en région, Ambulances Abitémis, s’amélioraient, selon le syndicat. Toutefois, selon ce qu’ont rapporté certains paramédics, les cadres de l’entreprise auraient commencé à faire circuler de fausses informations après avoir appris que la grève toucherait bientôt la région.

«Je tiens à dénoncer le fait que certains cadres dans certains secteurs veulent faire peur aux paramédics par rapport au formulaire AS-810», a martelé M. Lafleur. Comme tous les conducteurs de machinerie lourde, les ambulanciers doivent absolument prendre une période de repos de 4 h après 16 h de travail ou de 8 h après 24 h de travail.

«L’employeur a dit à certains paramédics que s’ils ne remplissaient pas le formulaire, leurs heures supplémentaires ne seraient pas payées et qu’ils n’auraient pas accès à leur période de repos. C’est quelque chose que l’on veut dénoncer fortement parce que ça met en danger la santé du paramédic et le service à la population», a conclu M. Lafleur.

Les 11 secteurs touchés

- Malartic
- Cadillac
- Rouyn-Noranda
- Notre-Dame-du-Nord
- Ville-Marie
- Témiscaming
- La Sarre
- Matagami
- Amos
- Barraute
- Lebel-sur-Quévillon

©© TC Media - Marie-Hélène Paquin

Les ambulanciers avaient commencé à afficher leurs couleurs il y a quelques semaines déjà en arborant des autocollants «En grève bientôt» sur leurs véhicules.

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