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16 février 2017

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Kipawa et Ville-Marie en ont assez des cachettes de Warolin

Projet hydroélectrique Onimiki

©TC Media - Lucie Charest

Des maires ont haussé le ton, au Conseil du 15 février, lorsqu’est venu le temps d’approuver le décaissement d’une somme de 63 000 $, pour préparer le terrain au développement du projet de mini centrale hydroélectrique Onimiki.

Dès que la mairesse de St-Eeugène-de-Guigues, Edith Lafond, membre du comité économique de la MRC de Témiscamingue, a fini d’exposer les recommandations d’un plan de communication pour l’implantation du projet de mini centrale Onimiki, le maire de Kipawa, Norm Young, a demandé à prendre la parole.

«Ça se passe chez nous, dans ma municipalité, c’est nous qui en subirons les premiers impacts, et je suis au courant de rien. Tout se fait dans notre dos, c’est toi, qui prends toutes les décisions en cachette et tu nous mets encore devant le fait accompli. C’est pas une façon de travailler en collaboration avec des élus», a-t-il vertement reproché au préfet, Arnaud Warolin. «Il y a quelques jours, je suis arrivé à la brassette Tem-Rose, à Témiscaming, il y avait quatre élus, des gens de la SDT en réunion. Je n’avais pas été invité, a poursuivi M. Young. Quand je suis entré, ils avaient l’air d’enfants qui se sont fait prendre les doigts dans le pot de confiture.»

On fait payer les contribuables pour un plan de communication et on n’est même pas capable de communiquer ici autour de la Table des maires. -Norm Young

L’argent des contribuables

«Les membres du Comité économique ont choisi de tenir leur rencontre à Témiscaming au lieu de la faire à Ville-Marie, a fait valoir Mme Lafond d’une voix posée. C’était une belle occasion d’aller visiter l’emplacement du projet à Kipawa pour savoir de quoi nous parlions.»

Le maire suppléant de Ville-Marie, Mario Lefebvre, s’est à son tour objecté à ces façons de faire. «Vous nous nous fournissez le plan de communication la veille de l’adoption, sans qu’on ait le temps d’en prendre connaissance avec notre conseil municipal. Ce n’est pas une façon, de gérer l’argent des contribuables. On va s’opposer à son adoption», a-t-il vilipendé.

Remettre les pendules à l’heure

Le préfet a tôt fait de remettre les pendules à l’heure à sa manière. Loin de tenter de calmer le jeu, il y est plutôt allé de reproches bien sentis. «Vous n’avez pas assisté au huis clos où le plan de communication vient d’être présenté de long en large, a-t-il souligné. Moi j’ai un proposeur et un secondeur et ce sera adopté. Ceux qui s’opposent n’ont qu’à voter contre.»

Ce projet, en partenariat avec la MRC de Témiscamingue et les Premières nations Kebaowek et Wolf Lake, avait été adopté à l’unanimité lors d’une séance extraordinaire le 25 mai 2015. «Les sommes allouées pour son développement avaient aussi été adoptées avec le budget 2017, a martelé le préfet Warolin. Les priorités que vous m’avez confiées pour l’année en cours sont le projet Onimiki, internet et l’incinérateur.»

Norm Young et Mario Lefebvre ont inscrit leur dissidence lors de l’adoption de la résolution. «On fait payer les contribuables pour un plan de communication et on n’est même pas capable de communiquer ici autour de la Table des maires», a conclu Norm Young. «Avant de finir ce point, je vais te dire Norm que si jamais tu me vois la main dans un pot de biscuits, ce sera pas parce que je me cache, mais parce que je suis en train de les manger», a décoché Luc Lalonde, maire de Béarn et membre du Comité économique.

Plan de communication

Le plan de communication adopté le 15 février par une majorité d’élus a été réalisé par une firme montréalaise au coût de 25 000 $. Sa réalisation, estimée à 63 000 $, vise à illustrer la pertinence de ce projet auprès du milieu et des différentes instances gouvernementales afin d’obtenir les droits hydriques et l’acceptabilité sociale. Ce faisant, des actions et des outils bilingues, tel un site web interactif, permettront de démontrer qu’il s’agit d’un levier économique important dont les retombées serviront à l’ensemble du territoire. «Nous souhaitons nous assurer que les communautés concernées comprennent bien les bénéfices de ce projet, que sa réalisation se fait en collaboration avec les communautés, dans le cadre d’un processus rigoureux pour minimiser les impacts négatifs», a rappelé Edith Lafond avant son adoption.

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