Logements sociaux : Rouyn-Noranda change son approche

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Il devait y avoir un projet de construction de 72 logements sociaux à Rouyn-Noranda. La nouvelle avait été annoncée en grande pompe par Gilles Chapadeau, ex-député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue et les responsables municipaux en septembre 2013, qu’en reste-t-il aujourd’hui?

Les coupures budgétaires au programme AccèsLogis et le contexte économique ont forcé la Ville et son Office municipal d’habitation à changer leur approche.

« Il y en a 25 de construits et nous sommes en préparation pour un autre 25 », a confié Mario Provencher, maire de Rouyn-Noranda, un troisième édifice serait aussi prévu.

En effet, un projet de 25 logements en santé mentale a déjà été réalisé sur l’avenue Chénier. Le nouvel édifice sera identique au premier et sera situé au même endroit. « Les plans et devis sont déjà faits. Le prochain sera pour une autre catégorie de clientèle », a-t-il indiqué.

La construction de très nombreux logements pour personnes âgées au cours de dernières années aurait changé la situation. Le taux d’inoccupation se situe maintenant autour de 3% à Rouyn-Noranda, contre près de 0% au plus fort de la crise en 2011.

Nouvelle approche

Selon Jean-Pierre Lemire, président de l’Office d’habitation de Rouyn-Noranda, la stabilisation du marché et la fin de la crise du logement ont poussé la Ville à adopter une nouvelle approche. « Dans le projet de 72 logements, il n’y en avait que 36 de subventionnés. Nous ne voulions pas concurrencer inutilement les promoteurs privés. Nous avons réalisé que nous pouvions obtenir 36 logements en ciblant des clientèles plus défavorisées », a-t-il expliqué.

Selon lui, il n’y a actuellement qu’une vingtaine de demandes en logement social de deux à trois chambres à Rouyn-Noranda. Il y a dix logements de ce type disponibles à Cadillac et deux autres vacants au coin Iberville et Dallaire. Personne n’aurait accepté ceux de Cadillac encore.

Par ailleurs, il y a une centaine de demandes pour des logements d’une seule chambre. Cette clientèle serait ciblée par le nouveau projet. La Maison du Soleil Levant pourrait en être partenaire.

Si la Ville avait persisté dans son projet de 72 logements, elle aurait pu avoir à débourser plus de 700 000$ au lieu des 400 000$ prévus au départ. Avec ces projets ciblés, les taux de subventions seraient plus élevés.

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