Les femmes au pouvoir à Rouyn-Noranda

©TC Media - Thierry de Noncourt

Rouyn-Noranda a aussi eu sa vague rose, comme à Montréal, où la Rouynorandienne d’origine, Valérie Plante, a été élue. En y regardant de plus près, on constate qu’il s’agit d’une tendance lourde ici, d’une vague de fond.

L’élection du 5 novembre a été historique, puisqu’elle a porté une première femme à la mairie de Rouyn-Noranda: Diane Dallaire.

De plus, cinq autres femmes ont été élues au conseil de ville, une autre première historique. Rappelons également qu’Huguette Lemay a accédé à la direction générale l’an dernier. On peut ajouter à cette liste Angèle Tousignant, greffière, et Hélène Piuze, directrice des finances.

Ainsi, les femmes occupent dorénavant les postes les plus sensibles à Rouyn-Noranda.

Fierté

La situation a de quoi réjouir celles qui se sont battues pour la reconnaissance de la valeur des femmes dans la société, comme Brigitte Arseneault, du Centre Entre-femmes de Rouyn-Noranda.

«On s’en va vers la parité au conseil de ville. On travaille pour l’amélioration des conditions de vie des femmes, pour qu’elles puissent avoir leur place dans des postes de décision. Donc, c’est très bien accueilli. La société a fait davantage confiance aux femmes cette fois-ci. Pour le reste, on va voir comment elles vont travailler ensemble, elles et eux, parce qu’il y aussi des hommes au conseil.»

Elle croit que la réalité des femmes sera davantage considérée grâce à la vague rose qui a déferlé sur l’hôtel de ville de Rouyn-Noranda.

Femmes en affaires

Josiane Cyr, présidente de l’Association des femmes en affaires de Rouyn-Noranda (AFARN), voit aussi d’un bon œil cette élection historique.

«Nous sommes fières et contentes, on va se le dire. Ce sont des postes pour lesquels il y a toujours eu des femmes qui avaient les qualités requises pour les occuper, mais qui ont longtemps été détenus par des hommes. Ces femmes ont toujours existé, mais peut-être qu’elles n’avaient pas fait le petit pas vers l’avant pour accéder à ces postes qui étaient perçus comme masculins», a-t-elle confié.

Rouyn-Noranda ville égalitaire et progressiste

La nouvelle réalité politique et administrative témoigne du caractère progressiste de Rouyn-Noranda et de ses valeurs égalitaires.

«Je pense que ça envoie le signal que toute personne qui a les qualités requises pour oser et avancer, homme ou femme, a la marge, l’espace pour le faire ici à Rouyn-Noranda. Ça me motive. Je regardais le nouveau conseil et il y a beaucoup de jeunes aussi. Je pense que l’on est dans un tournant générationnel en ce moment», a ajouté Mme Cyr.

Celle qui est née en Gaspésie et qui a vécu plusieurs années à Montréal affirme avoir été accueillie à bras ouverts à Rouyn-Noranda, où elle a su et pu faire sa place. Elle croit que des organisations comme l’AFARN permettent aux femmes de se rencontrer et de discuter des enjeux qui les touchent.

«Si je n’avais pas aimé les valeurs des gens d’ici il y a cinq ans, je ne serais jamais déménagée ici. Qui prend mari, prend pays, c’est bien beau, mais dans cette ville-là, je voyais du potentiel et la place que je pouvais y prendre», a-t-elle expliqué.

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