06 septembre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©Corporation Éléments Critiques

Le 6 septembre, la société montréalaise a publié l’étude de faisabilité de ce projet localisé au cœur de la Jamésie, à peu près à mi-chemin entre le village cri de Nemaska et la centrale hydroélectrique Eastmain-1 d’Hydro-Québec.

Si tout se déroule comme prévu, la construction des infrastructures et de la fosse devraient débuter à l’automne 2018. Le tout nécessitera un investissement initial de 341 M $. La production devrait quant à elle débuter à l’été 2020, pour une durée de vie évaluée à 17 ans. Pendant la phase de construction, le projet Rose emploierait jusqu’à 575 travailleurs, un nombre qui se stabilisera à 290 pour la production commerciale.

220 millions de tonnes à excaver

Au cours de ses 17 ans de durée de vie, la mine Rose devrait produire 3,07 millions de tonnes de concentré d’oxyde de lithium de qualité chimique, 827 200 tonnes de concentré d’oxyde de lithium de qualité technique et 7160 tonnes de concentré d’oxyde de tantale, un métal utilisé dans une grande variété d’applications électroniques.

Selon le plan de minage, CEC excavera 26,8 millions de tonnes de minerai de la fosse ainsi que 182,4 millions de tonnes de roche stérile et 11,0 millions de tonnes de mort-terrain. Il en découlera un ratio de 7,2 tonnes de stérile par tonne de minerai.

Une fosse de 1,6 km de long

Dans son expansion maximale, la fosse devrait mesurer 1620 mètres de longueur par 900 mètres de largeur et 200 mètres de profondeur. Comme l’étude sur l’hydrologie anticipe une importante infiltration d’eau, des puits seront construits en périphérie afin d’abaisser la nappe phréatique sous la fosse. Un de ces puits alimentera la mine en eau douce, tandis que l’eau de procédé sera recyclée.

Quant aux installations, celles-ci seront réparties sur une superficie de 296 000 mètres carrés. Cet espace contiendra l’usine de traitement, l’atelier d’entretien, l’entrepôt, le bâtiment administratif et les réservoirs de carburant. L’étude de faisabilité ne prévoit pas la construction d’une usine de conversion de la production en carbonate de lithium, mais un espace a été réservé pour une installation future.

Résidus non acides

Sur le plan socioenvironnemental, les échantillons de roche stérile et de résidus ont été déclarés non générateurs d’acide. La halde à minerai aura une capacité de 3,9 millions de tonnes, où le minerai de faible teneur pourra être stocké. L’eau de procédé sera quant à elle recyclée, réduisant du même coup la pression sur le bassin de rétention et l’usine de traitement de l’effluent final.

Les communautés cries voisines ont déjà été consultées sur le projet. Les échanges se poursuivront tout au long de la durée de vie de la mine.