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19 septembre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

300 gestionnaires à Rouyn-Noranda pour discuter de sécurité dans les mines

©TC Media - Patrick Rodrigue

Le rajeunissement de la main-d’œuvre dans le secteur minier comporte plusieurs défis. Celui de transmettre de bonnes valeurs en matière de santé et sécurité au travail (SST) n’est pas le moindre.

Avec le départ à la retraite d’un nombre croissant de travailleurs miniers, de plus en plus de jeunes prennent le relais dans les mines. Comme ils sont souvent plus fougueux, ils veulent en faire beaucoup pour se tailler une place, et ce, parfois trop vite. C’est donc toujours un défi de leur transmettre de bonnes valeurs en SST», a reconnu Josée Méthot, PDG de l’Association minière du Québec (AMQ).

Déviants positifs

Réunis à Rouyn-Noranda pour la 53e édition du Colloque annuel en SST de l’AMQ, le 19 septembre, quelque 300 gestionnaires et superviseurs du secteur minier se sont penchés sur la question.

«Cette année, nous mettons justement l’accent sur la gestion de la SST et les devoirs de l’employeur, a précisé Mme Méthot. Comme à chaque année, nous récompensons les bons coups, mais nous voulons aussi inciter les gens à réfléchir sur la SST et aider ceux qui éprouvent plus de difficultés. La SST, on doit l’avoir en tête à tout moment, et pas seulement dans notre milieu de travail.»

À cet égard, l’AMQ mise beaucoup sur le projet des déviants positifs. Destiné à cibler de bons exemples dans les mines pour inciter les autres travailleurs à en émuler les pratiques, ce projet en développement depuis quelques années déjà en est rendu au stade des pilotes. «Ces gens-là vont permettre de mieux outiller les travailleurs», a mentionné Josée Méthot.

Se concentrer sur le comportement humain

Cette dernière a d’ailleurs rappelé que durant les six premiers mois de 2017, et ce, en dépit d’un accident de travail mortel à la mine Westwood en février, la fréquence des accidents dans les mines souterraines du Québec avait diminué de 22 % par rapport à la même période en 2016.

«Avant, nous nous étions concentrés sur les machines et les équipements. Par la suite, ce fut les méthodes de travail et les procédés. Là, nous sommes vraiment rendus dans le fine tuning et dans le comportement humain. L’automatisation de plusieurs opérations va aussi contribuer à réduire les risques puisque les travailleurs seront éloignés de plusieurs machines et des zones dangereuses», a indiqué la PDG de l’AMQ.

Quelques semaines plus tôt

Difficile, cependant, de passer sous silence l’accident de travail survenu le 9 septembre à la mine Kiena de Val-d’Or et qui avait coûté la vie à Roméo Girard. Ni celui qui, le lendemain à la mine Westwood de Preissac, avait blessé trois travailleurs.

«Ce ne sont pas des points à l’ordre du jour du colloque, mais c’est sûr que les gens en parlent dans les couloirs, a signalé Mme Méthot. Lorsque la CNESST aura publié les conclusions de ses enquêtes, c’est certain que nous allons mettre en œuvre ses recommandations. Pour nous, un accident est toujours un accident de trop.»

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