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25 août 2017

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Industrie de la construction, toujours pas d’entente en vue

©TC Media - Thierry de Noncourt

Les représentants de l’Association de la construction du Québec (ACQ) étaient de passage en région pour discuter de l’état des négociations des conventions collectives 2017-2021.

Ils ont consulté les entrepreneurs en plus de les informer de l’état des négociations, le 24 août à Rouyn-Noranda.

Rappelons qu’à la suite de la grève de la construction en mai dernier, le gouvernement a adopté une loi spéciale forçant le retour au travail des grévistes.

Chaise vide

Le gouvernement a nommé un médiateur et a demandé aux parties de s’entendre d’ici le mois d’octobre, sinon un arbitre tranchera la question. Toutefois, l’ACQ dénonce la stratégie de la chaise vide mise de l’avant par les syndicats.

«Depuis trois mois, il ne s’est rien passé. Nous avons offert notre disponibilité, mais le syndicat ne souhaitait pas nous rencontrer. Nous en avons fait part au ministre qui a nommé un nouveau médiateur pour remettre les choses en selle», a déploré Éric Côté, porte-parole de l’ACQ et membre du comité de négociation.

L’ACQ craint une décision d’un arbitre. «En arbitrage, c’est un coup de dé et ça peut aller dans un sens ou dans l’autre», a averti M. Côté.

L’ACQ dénonce aussi les coûts engendrés par les nombreuses heures supplémentaires qui gonflent les coûts de réalisation des chantiers. «Il y a trois éléments que nous avons relevés : le salaire, les horaires de travail et le temps supplémentaire. Ces éléments sont interreliés et font en sorte que c’est difficile pour un entrepreneur d’organiser son chantier et de réaliser ses travaux selon la prévision de ses coûts», a expliqué M. Côté.

Coûts prévus vs coûts réels

Il explique que dès qu’il y a un décalage ou un retard engendré par une situation impondérable, comme les conditions climatiques, ça devient difficile pour les employeurs de payer pour des heures supplémentaires, alors qu’il avait prévu terminer son contrat à l’intérieur des délais prévus.

Temps supplémentaire

Éric Côté a expliqué que le temps supplémentaire est calculé non pas lorsque au-delà de 40 heures par semaine sont travaillées, mais au-delà de huit heures par jour. «Dès qu’on sort du cadre, ça devient un obstacle.»

«Ce que l’on veut globalement, c’est que ce soit plus flexible et que des mesures volontaires puissent être prises sans avoir à recourir automatiquement au temps supplémentaire», a dit le représentant.

Il a aussi dénoncé les règles en ce qui concerne les travaux en lien avec l’industrie dite lourde où les salaires sont obligatoirement plus élevés de 20% que dans un chantier régulier même si les tâches et le chantier peuvent être semblables. «Ces coûts ont une influence sur les investisseurs qui iront ailleurs si c’est trop élevé», a-t-il soutenu.

«Ce que l’on veut c’est un système plus clair plus simple qui permettra à tout le monde de gagner dignement sa vie et qui va permettre au client de savoir qu’il paie pour quelque chose vaut la valeur demandée.»

La partie syndicale a préféré de pas intervenir publiquement et a décliné les demandes d’entrevues.

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