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18 août 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Échanges fructueux entre Luc Blanchette et les acheteurs de bois d’œuvre américains

«Comme acheteurs de bois, les États-Unis n’aiment pas tellement les surtaxes. Comme vendeur de bois, le Québec non plus. Je pense qu’il y a donc moyen de s’entendre.»

Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette, est revenu satisfait d’une mission de six jours aux États-Unis, répartie sur deux semaines, effectuée dans le cadre du cinquième épisode de l’interminable conflit qui oppose depuis 1982 le Canada à son voisin du Sud sur le bois d’œuvre.

Il s’est ainsi successivement rendu à Charlotte en Caroline du Nord, Atlanta en Georgie, Chicago en Illinois et Fort Wayne en Indiana. Il y a rencontré des représentants de Home Depot, Lowe’s et True Value, d’importants acheteurs de bois d’œuvre, de Beazer Homes, un joueur majeur dans la construction de maisons, de la National Association of Home Builders et de plusieurs regroupements régionaux de constructeurs, de la Georgia Forestry Association et de Rayonier Advanced Materials, qui a récemment fait l’acquisition de Tembec.

Un Québec forestier à faire connaître

«Parler de conflit du bois d’œuvre aux Américains, ce n’est pas gagnant. On a donc opté pour une autre stratégie et plutôt discuté des surtaxes, qui affectent tout aussi bien nos producteurs de bois que leurs acheteurs et leurs constructeurs. Et là, leur discours a complètement changé. Certains ne savaient même pas que les surtaxes sur le bois d’œuvre du Québec étaient imposées par leur propre gouvernement», a raconté M. Blanchette.

Les échanges ont aussi permis au ministre de constater que le Québec forestier demeure largement méconnu au sud de la frontière. «Nous en avons donc profité pour exposer notre réalité et ce qui nous distingue du reste du Canada, par exemple notre régime forestier, qui est l’un des plus rigoureux au monde», a mentionné le ministre et député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.

Juste et équitable pour tous

Car les acheteurs de bois et les constructeurs de maisons aux États-Unis demeurent friands de bois d’œuvre québécois, notamment en raison de sa qualité supérieure. Les surtaxes ont donc entraîné une hausse des prix des matériaux de construction. Si les principaux acheteurs ont pu refiler la facture aux consommateurs, les constructeurs de maisons, eux, en font douloureusement les frais.

«Aussi bien au Québec qu’au Canada, nous sommes en faveur d’un Free and Fair Trade, a indiqué Luc Blanchette. Un vrai libre-échange amène des emplois de chaque côté de la frontière. À l’inverse, si les prix montent trop, les consommateurs vont perdre du pouvoir d’achat et réclamer des hausses de salaire. À terme, cela risque d’engendrer une récession. Et personne ne veut ça.»

Solutions à long terme

Même si une entente entre le Canada et les États-Unis ne se pointait pas encore le bout du nez, le ministre est demeuré optimiste. «Il va y avoir un accord, qu’on souhaite voir durer le plus longtemps possible, mais ça va se régler en parallèle avec les discussions sur le renouvelle de l’Accord de libre-échange. Évidemment, ça reste une solution à court et moyen terme, puisque ces ententes ne durent jamais plus de 10 ans. À long terme, c’est par le développement de nouveaux marchés, comme l’Europe et la Chine, et de nouveaux produits à valeur ajoutée que le Québec va se mettre à l’abri des crises», a conclu M. Blanchette.

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