28 juillet 2017

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©Lucie Charest / archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le 27 juillet, les actionnaires de Tembec se sont prononcés à 95 % en faveur du rachat par Rayonier. Après une période d’incertitude, cette transaction qui devrait s’élever à 1,1 milliard de dollars soulage les élus d’Abitibi-Ouest et du Témiscamingue, où l’on retrouve des usines de Tembec.

Pour nous autres, c’est une bonne nouvelle -Normand Houde

«Pour nous autres, c’est une bonne nouvelle, a déclaré le maire de La Sarre, Normand Houde. J’ai récemment parlé avec les dirigeants de Tembec La Sarre et eux aussi voient ça d’un bon œil. Je pense que ça va consolider nos emplois.»

«Quand je les ai vus, c’était pour voir où en étaient les travaux de réfection de l’usine, parce que je trouvais que ça n’avançait pas très vite, a ajouté M. Houde. Ils m’ont confirmé que les travaux allaient se faire et avaient même déjà commencé.»

Le maire confirme que des travaux au moulin à scie ont débuté alors que le remplacement du planeur est prévu pour l’automne.

«En plus de consolider les emplois de l’usine, ça va nous assurer qu’elle ne fermera pas pendant les périodes creuses, ça assure également les emplois pour les travailleurs en forêt et qui font le transport du bois», a-t-il souligné.

Au Témiscamingue

Même son de cloche du côté du Témiscamingue. «C’est une bonne nouvelle, nous étions dans une période d’incertitude, à cause du groupe qui n’était pas favorable, et en économie, il n’y a rien de pire que l’incertitude, a relaté Arnaud Warolin, préfet de la MRC de Témiscamingue. Au moins, là, les choses sont claires. Nous avons quand même une entreprise qui est le leader dans le secteur des pâtes de spécialité.»

Il a confiance en l’avenir, mais demeure sur ses gardes. «Le fait que Rayonier ait rehaussé son offre démontre le sérieux de son intérêt, qu’il veut la rentabiliser, a fait remarquer M. Warolin. Par contre, il faut demeurer vigilant, nous perdons un siège social au Québec. Un travail devra être fait des deux côtés, afin de s’assurer que Rayonier continuera d’entretenir des bonnes relations, non seulement avec les employés, mais aussi avec les fournisseurs locaux et les communautés.»

Rayonier a pourtant promis de conserver son siège social canadien à Montréal et de maintenir toutes les activités de Tembec, qui embauche 3000 personnes au Québec, en Ontario et en France. Si elle obtient l’autorisation des autorités nécessaires en temps, la compagnie floridienne devrait faire l’acquisition de la forestière québécoise d’ici la fin de l’année.

Avec la collaboration de Marc-André Gemme et Lucie Charest