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14 juillet 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Éléonore, une inspiration pour d'autres mines

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©Goldcorp mine Éléonore

Depuis son ouverture, la mine Éléonore de Goldcorp recourt à une technique avant-gardiste pour la gestion de ses résidus miniers qui intéresse à présent plusieurs autres sociétés minières de la planète.

Dans une mine traditionnelle, les résidus générés par le traitement du minerai prennent la forme d’une pulpe très liquide. Ceux-ci sont alors entreposés dans de grands bassins protégés par des digues. Or, à la mine Éléonore, les résidus en pulpe passent d’abord par une énorme presse qui enlève jusqu’à 85 % de leur contenu en eau jusqu’à en faire une sorte de sable. Celui-ci peut ensuite être transporté par camion et empilé en colline.

Bénéfices à long terme

«Cette technique est plus coûteuse au niveau des opérations, mais elle réduit les risques environnementaux et accélère le processus de restauration. Donc, à l’échelle de la durée de vie de la mine, elle se révèle plus économique», a signalé Martin Duclos, directeur du développement durable, de l’environnement et de la responsabilité sociale d’entreprise chez Goldcorp mine Éléonore.

Ainsi, le recours aux résidus secs réduit de façon majeure l’impact des opérations minières sur l’eau, dont les mines font habituellement un usage intensif. «De plus, comme nous n’avons pas de grande étendue d’eau contaminée à gérer, nous n’avons pas à construire de digues. Par conséquent, il n’y a pas, non plus, de risque de rupture et d’écoulements», a fait observer M. Duclos.

Restauration progressive

Cette méthode de gestion des résidus miniers permettra aussi à Goldcorp de restaurer progressivement le site de sa mine Jamésienne plutôt que d’attendre la fin définitive des opérations.

«Notre parc à résidus s’étend sur 80 hectares divisés en quatre cellules. La première devrait atteindre sa pleine capacité en 2018. Nous allons alors la recouvrir pendant que la deuxième commencera à recevoir les résidus», a indiqué Martin Duclos.

Peu d’érosion par le vent

Goldcorp redoutait cependant que la faible concentration en eau des résidus ne rende ces derniers sensibles à l’érosion éolienne. À la grande surprise de l’équipe d’Éléonore, les vents affecteraient très peu l’ensemble.

«Les résidus sont répartis par bulldozer en minces couches de 50 cm. Comme celles-ci sont très compactées, elles offrent peu de prise au vent. Malgré tout, notre parc génère quand même un peu de poussière. C’est pourquoi nous avons amorcé une collaboration avec l’UQAT pour expérimenter divers types d’abat-poussière», a fait savoir M. Duclos.

Une inspiration ailleurs dans le monde

Le concept utilisé à Éléonore n’est pas une idée nouvelle. La mine Raglan, que Glencore exploite au Nunavik au cœur du plateau rocheux de Katinniq, y recourait bien avant elle. Quelques mines en Australie l’emploieraient également.

«Là où Éléonore se distingue, c’est que, à ma connaissance, notre mine serait la seule à utiliser la technique des résidus secs dans un milieu plus tempéré, alors que les autres opèrent dans un climat semi-désertique. D’autres sociétés minières sont d’ailleurs venues sur notre site et pourraient s’en inspirer pour leurs propres mines», a mentionné Martin Duclos.

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