22 juin 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©Minière Osisko

Dans le cadre d’une consultation populaire destinée à déterminer si ce projet de mine d’or situé à 115 km à l’est de Lebel-sur-Quévillon devrait faire l’objet d’une évaluation environnementale fédérale, la firme WSP a produit pour Minière Osisko un rapport d’une quarantaine de pages le détaillant avec beaucoup de précision.

On y apprend ainsi que, si l’échéancier prévu par la société est respecté, la construction des infrastructures de la mine débuterait en 2019 avec comme objectif d’en démarrer les opérations en 2020.

Durant la phase de construction, environ 300 personnes s’affaireraient sur le site. Par la suite, pendant les 10 années d’opération de la mine, Minière Osisko emploierait 150 travailleurs sur et sous terre ainsi que 175 personnes dans son usine et pour les postes administratifs.

Une mine souterraine et trois petites fosses

Les ressources actuelles de Windfall totalisent 748 000 onces d’or indiquées et 860 000 onces d’or présumées. Environ 6,8 millions de tonnes de minerai seraient extraites de la mine souterraine. Minière Osisko envisage aussi l’exploitation de deux ou trois fosses à ciel ouvert de petite taille. Celles-ci ne dépasseraient pas 100 X 300 mètres et leur profondeur n’irait pas plus loin que 50 mètres.

L’usine traiterait pour sa part environ 1900 tonnes de minerai par jour. Minière Osisko n’a toutefois pas encore déterminé si celle-ci serait construite à même Windfall ou sur un site localisé à 11 km au sud-est de Lebel-sur-Quévillon. Les deux scénarios sont présentement à l’étude.

Dans le cas où l’option de Lebel-sur-Quévillon serait retenue, le minerai serait acheminé à l’usine à l’aide de camions de 75 à 90 tonnes à partir des chemins forestiers déjà existants dans le secteur.

Deux scénarios pour les résidus

Le projet comprend également un parc à résidus miniers d’une capacité de 6,8 millions de tonnes. Si l’usine de traitement du minerai devait être située à la mine, les résidus seront utilisés pour la préparation du remblai en pâte. Avec le scénario de Lebel-sur-Quévillon, la mine utilisera plutôt de la roche stérile combinée avec du ciment. Minière Osisko n’écarte cependant pas la possibilité de retourner à Windfall une partie des résidus comme complément à la roche stérile.

Trois communautés autochtones

Trois communautés autochtones ont par ailleurs manifesté un intérêt potentiel envers le projet Windfall. Outre la communauté crie voisine de Waswanipi, avec laquelle Minière Osisko a déjà organisé quelques rencontres, Ottawa a également identifié la communauté anishinabe de Lac-Simon, située à une centaine de kilomètres au sud, et la communauté atikamekw d’Obedjiwan, localisée à environ 70 km à l’est du site, dans le nord de la Mauricie.