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28 mai 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Vers un nouveau camp minier en Jamésie

La mine Éléonore et ses voisins stimulent l’exploration

©Exploration Azimut

La région qui entoure la mine Éléonore de Goldcorp en Jamésie pourrait-elle un jour devenir un nouveau camp minier? C’est le pari que fait Exploration Azimut.

Fondée en 1986, cette société junior basée à Longueuil a déterminé de nombreuses cibles pour l’exploration minière dans le Nord-du-Québec, en plus de développer plusieurs projets en partenariat avec d’autres sociétés. Son atout le plus prometteur à ce jour est Éléonore Sud, un projet conjoint avec Goldcorp et Ressources Eastmain.

Il s’agit d’un corridor de 4 km de long par environ 600 mètres de large collé sur le projet aurifère Cheechoo de Ressources Sirios. Azimut y a récemment obtenu des teneurs en or qui, si elles demeurent relativement basses, sont constantes sur de grandes épaisseurs. Parmi les meilleurs résultats figurent ainsi une teneur de 3,05 grammes d’or par tonne de minerai sur 77,3 mètres ainsi qu’une teneur de 0,65 g/T sur 144 mètres. Ce dernier résultat ciblait l’extension directe de Cheechoo

«Pour nous, il s’agit d’une étape significative, a commenté le PDG d’Azimut, Jean-Marc Lulin, lors d’un récent passage à Rouyn-Noranda. Elle vient confirmer ce que nous soupçonnions depuis un certain temps déjà, à savoir que nous pourrions bien être en présence du prolongement de Cheechoo sur notre propriété.»

D’autres cibles à proximité de ce trou de forage à Éléonore Sud feront d’ailleurs l’objet de travaux d’exploration en vue d’étendre cette découverte.

Un aimant de 30 à 50 km de rayon

M. Lulin va plus loin et croit même que les résultats de forage obtenus par Azimut à Éléonore Sud, combinés aux travaux réalisés par Sirios à Cheechoo, pourraient favoriser l’émergence d’un nouveau camp minier en Jamésie.

«L’importance d’Éléonore n’est plus à démontrer, a-t-il fait valoir. Avec nos propres découvertes et celles de notre voisin immédiat, l’exploration que Goldcorp continue d’y effectuer devrait stimuler une importante activité dans un rayon de 30 à 50 km au cours des prochaines années.»

Un découvreur

Cet ancien géologue senior chez Soquem sait d’ailleurs de quoi il parle. Au cours de ses quelque 35 ans de carrière, Jean-Marc Lulin a joué un rôle dans plusieurs découvertes minières au Québec, au Burkina Faso et au Mozambique, et ce, aussi bien dans l’or que dans l’uranium, le cuivre, le tungstène, le graphite, le niobium, le tantale et les terres rares.

En 2011, l’Association de l’exploration minière du Québec a même attribué à Azimut le prix du Prospecteur de l’année pour la découverte d’une nouvelle province géologique polymétallique dans le nord du Nunavik.

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