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12 mai 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Une année de changements pour la mine Casa Berardi

©Mathieu Dupuis

Implication de la main-d’œuvre autochtone, automatisation de certaines opérations, campagne agressive d’exploration, l’année 2017 en sera une de profonds changements pour la mine Casa Berardi.

Depuis 2016, la mine qu’Hecla Mining opère à une centaine de kilomètres au nord de La Sarre est devenue une opération hybride: le deux tiers de l’exploitation se fait sous terre tandis que le tiers restant provient d’une fosse.

On parle de sept foreuses sous terre et de sept foreuses à la surface. On n’a jamais rien fait d’aussi phénoménal -Alain Grenier

«Avec l’entrée en production de la fosse, nous sommes passés de 800 à 1050 personnes sur le site, dont plus de la moitié directement employés par Hecla. De plus, nous avons déjà commencé à instaurer une restauration progressive du site», a indiqué Alain Grenier, vice-président et directeur général de la mine Casa Berardi.

117 000 mètres de forage

D’ici la fin de l’année, Hecla entend réaliser une campagne agressive d’exploration sur la propriété. Pas moins de 117 000 mètres de forage sont prévus. «On parle de sept foreuses sous terre et de sept foreuses à la surface, a mentionné M. Grenier. On n’a jamais rien fait d’aussi phénoménal.»

L’objectif de cette campagne consiste à découvrir suffisamment de nouvelles réserves minérales pour prolonger la durée de vie de Casa Berardi, actuellement évaluée à 12 ans. Hecla projette aussi d’ajouter deux nouvelles fosses à ses opérations.

Former la main-d’œuvre autochtone

De plus, une des foreuses sera employée pour former des travailleurs autochtones, en partenariat avec l’entreprise Mamu Construction, de la communauté innue de Mashteuiatsh, au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

«C’est la deuxième année que nous faisons affaire avec elle, a précisé Alain Grenier. L’an dernier, nous avons ainsi formé 29 autochtones, principalement de Pikogan et Lac-Simon avec quelques personnes de Kitcisakik, pour les bulldozers, les camions et les excavatrices. Cette année, on essaie le forage au diamant.»

Selon M. Grenier, l’implication des Premières Nations dans le développement minier se révèle être une valeur gagnante. «C’est une main-d’œuvre à la fois jeune et abondante. Sans compter qu’on crée quelque chose de durable en aidant les autochtones à développer une expertise qu’ils peuvent ensuite utiliser ailleurs», a-t-il fait valoir.

Camions autonomes

L’automne 2017 devrait aussi voir Hecla implanter à Casa Berardi des camions autonomes sous terre. «Ces véhicules seront capables de parcourir des trajets sans intervention humaine, de reconnaître leur position et même de communiquer avec les autres véhicules. Pour nous, c’est l’idéal puisque notre mine comprend plusieurs lentilles minéralisées très éloignées les unes des autres. On va donc gagner du temps, donc améliorer la productivité», a expliqué Alain Grenier.

Ce dernier ne croit par ailleurs pas que l’automatisation de certaines opérations se traduise par des pertes d’emplois. Il évoque plutôt une migration du travail.

«Nous aurons moins besoin de certains types de travailleurs, mais la demande augmentera pour d’autres, par exemple les programmeurs et les formateurs, puisqu’il s’agit de métiers et d’équipements plus spécialisés. De plus, comme la productivité va augmenter, nous aurons aussi besoin de plus d’opérateurs. En bout de ligne, tous les mineurs devraient y trouver leur compte: ils seront moins exposés et leur travail sera plus sécuritaire», a assuré M. Grenier.

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