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12 mai 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

La forêt privée pourrait créer 600 emplois de plus dans la région

©TC Media - Patrick Rodrigue

La forêt privée pourrait représenter un atout économique important pour l’Abitibi-Témiscamingue, notamment en favorisant la création de près de 600 emplois supplémentaires. Mais pour y parvenir, il faudra amener les propriétaires de boisés à produire plus de bois.

Le 12 mai, grâce à une initiative de l’Association forestière de l’Abitibi-Témiscamingue (AFAT), quelque 120 personnes se sont réunies à McWatters dans le cadre du 4e Rendez-vous des ressources naturelles.

Uniquement pour l’Abitibi-Témiscamingue, la forêt privée présente un potentiel de 560 emplois supplémentaires. Mais ça, on en entend beaucoup moins parler -Marc-André Côté

«On a tout simplement fait salle comble, a mentionné Linda St-Louis, responsable du programme éducatif à l’AFAT. Il faut dire que la forêt privée comme moteur de développement économique est un sujet qui interpelle beaucoup de gens. L’an dernier, nous avions reçu 45 inscriptions. Par contre, le thème était beaucoup plus ciblé. Nous nous penchions alors sur les répercussions de l’entourbement des forêts sur le territoire du Nord-du-Québec.»

Le potentiel est là

Le directeur général de la Fédération des producteurs forestiers du Québec (FPFQ), Marc-André Côté, a notamment fait valoir que le travail sylvicole en forêt privée pourrait facilement générer 560 emplois supplémentaires dans la région. Mais, a-t-il nuancé, il faudra d’abord changer certaines mentalités.

«Si un industriel allemand proposait de venir installer au Québec une usine de pièces mécaniques qui emploierait 560 personnes, il y a fort à parier que toutes les municipalités le courtiseraient pour qu’il vienne chez elles. Uniquement pour l’Abitibi-Témiscamingue, la forêt privée présente ce même potentiel. Mais ça, on en entend beaucoup moins parler», a-t-il illustré.

Une étude réalisée par la FPFQ en 2012 a démontré que la forêt privée régionale avait généré 805 emplois pour un équivalent à temps plein de 476 postes. À ce moment-là, on avait tiré un peu plus de 200 000 m3 de bois de la forêt privée.

«Or, en 2000, la forêt privée de l’Abitibi-Témiscamingue avait produit quelque 575 000 m3 de bois, a signalé M. Côté. Il y a donc moyen de revenir à ces niveaux, avec les emplois qui viennent avec. Une des solutions consiste à amener les propriétaires de boisés à intensifier l’aménagement de leurs forêts pour produire plus de bois.»

Des calculs prometteurs

Paul Bouvier, ingénieur forestier au Groupe CAF, a présenté des données sur le nouveau calcul de possibilité forestière qui vont en ce sens.

Ainsi, sur le territoire de l’Abitibi, 304 865 m3 de résineux pourraient être exploités dans la forêt privée, ce qui représente une hausse de 34,2 % par rapport au précédent calcul. Pour le peuplier faux-tremble, la hausse est de 4,6 %, soit un total de 409 971 m3. Du côté du Témiscamingue, la possibilité en résineux a augmenté de 33,4 % pour atteindre 77 472 m3, tandis que celle du peuplier faux-tremble totalise 78 985 m3, ce qui correspond à un accroissement de 20,7 %.

«Ces données sont cependant une solution idéale, a nuancé M. Bouvier. La mise en œuvre du calcul doit être effectuée avec prudence en raison d’une multitude de facteurs, parmi lesquels la disponibilité de la main-d’œuvre et les conditions météorologiques.»

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