11 mai 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©TC Media - Patrick Rodrigue

Dans le cadre d’une visite à laquelle ont pris part des actionnaires, des conseillers financiers des États-Unis et des organismes comme Investissement Québec, la Caisse de dépôt et placement du Québec et le Fonds de solidarité de la FTQ, La Frontière a été invitée par la Corporation aurifère Monarques, le 18 avril, à constater l’avancement de ce projet situé à environ 35 km au sud-est de Senneterre.

Il n’est pas irréaliste d’entrevoir pour Croinor Gold un potentiel de plusieurs millions d’onces d’or -Jean-Marc Lacoste

«À l’heure actuelle, Croinor Gold dispose de 117 870 onces d’or en réserves prouvées et probables, de 236 000 onces d’or en ressources mesurées et indiquées ainsi que de 38 400 onces d’or en ressources présumées. «On parle d’une exploitation de la taille de la mine Beaufor, qui pourrait opérer pendant quatre à six ans», a précisé Jean-Marc Lacoste, PDG de Monarques.

Potentiel de plusieurs millions d’onces d’or

Ces prévisions pourraient cependant être réévaluées largement à la hausse. La société montréalaise a découvert à ce jour une soixantaine de lentilles minéralisées jusqu’à 600 mètres de profondeur sur une longueur de 1,5 km. Pas moins de 30 000 mètres de forage sont d’ailleurs prévus cette année pour mieux définir les ressources et continuer d’en ajouter.

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S’il n’en tenait qu’à Jean-Marc Lacoste, plusieurs gisements pourraient être exploités dans les environs de Croinor Gold. «Nous avons intercepté de bonnes teneurs en or dans nos propriétés Simkar et Regcourt et même sous l’usine Beacon, a-t-il signalé. To

«Notre propriété mesure plus de quatre fois la distance entre la mine Goldex et l’ancienne fosse Sigma à Val-d’Or. Partout où nous forons, nous frappons des teneurs allant de 7 à 9 grammes d’or par tonne de minerai. Certaines carottes ont même montré de l’or visible à une profondeur de 500 mètres. Il n’est donc pas irréaliste d’entrevoir pour Croinor Gold un potentiel de plusieurs millions d’onces d’or», a indiqué M. Lacoste.

Celui-ci en veut pour preuve l’indice Gold Bug, un appendice de Croinor Gold découvert à 500 mètres au sud-ouest du gisement. «Nous y avons intercepté des teneurs allant jusqu’à 8,41 g/T sur 25 mètres d’épaisseur», a-t-il signalé.

Une nouvelle ruée vers l’exploration

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Le minerai de Croinor serait traité à l’usine Beacon, adjacente à l’ancienne mine Dorval, dont on voit ici le chevalement. Des investissements de 2 M $ seront toutefois requis pour remettre l’usine à niveau.

Advenant une mise en production, Croinor Gold pourrait peut-être même sonner le coup de départ d’une nouvelle ruée vers l’exploration. C’est que contrairement aux autres gisements du secteur, celui-ci n’est pas situé dans la faille de Cadillac, mais dans celle de Garden Island.

«Il s’agit d’une faille géologique similaire, mais qui commence à l’extrémité est de la propriété Croinor Gold et qui s’étend vers le nord-ouest jusqu’à Amos, a expliqué Donald Trudel, chef géologue chez Monarques. Elle a été peu explorée, mais avec les teneurs en or que nous obtenons en ce moment, il y a fort à parier que si notre projet devient une mine, cela va susciter un regain d’intérêt pour le secteur.»

Mine sur rails

Si Monarques décide d’aller de l’avant, la mine Croinor Gold pourrait mettre à profit le chemin de fer. «Nous étudions plusieurs scénarios, mais le plus plausible serait de faire transiter le minerai par camion sur des chemins forestiers jusqu’à une gare de transbordement à Senneterre. De là, le minerai serait acheminé par train jusqu’à notre usine Beacon, située à mi-chemin entre Val-d’Or et Louvicourt», a fait savoir Jean-Marc Lacoste.