28 mars 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Partager sur les réseaux sociaux

©Minière O3

Publiées le 28 mars par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), les données provisoires de l’Enquête sur l’investissement minier révèle qu’en 2016, l’investissement minier au Québec s’est accru de 2,5 % par rapport à 2015, pour atteindre 2,56 milliards $. S’il s’agit d’une bonne nouvelle, l’Association minière du Québec (AMQ) l’a cependant accueillie avec un brin d’amertume.

«Tout signe de reprise est encourageant, a commenté Josée Méthot, PDG de l’AMQ. Par contre, cette hausse demeure marginale et n’assurera pas la pérennité à long terme de notre industrie. Pour pouvoir espérer atteindre les niveaux d’investissements connus en 2012 et en 2013, il faudra mettre en place des conditions gagnantes pour attirer des projets miniers. La hausse du prix des métaux ne peut à elle seule renverser la tendance.»

Le charme de l’or

L’amélioration des investissements miniers est en effet essentiellement due au charme qu’exerce l’or en Abitibi-Témiscamingue.

Si la région se hisse au deuxième rang pour les totaux, avec 884,8 M $ d’investissements en 2016, elle reste cependant la seule à avoir enregistré une hausse. Et pas des moindres, alors que les investissements miniers globaux ont bondi de 24,3 % en l’espace d’un an et même de 65,0 % en ce qui a trait aux travaux d’exploration et de mise en valeur.

Il faut dire que, selon les données provisoires de l’ISQ, les métaux précieux continuent d’avoir la cote, alors que les travaux d’exploration pour ces substances ont accaparé 191,4 M $ en 2016, soit 68,5 % du total de 279,6 M $. L’Abitibi-Témiscamingue occupe le premier rang en ce sens, avec 46,8 % des dépenses totales.

Diversifier les filières minérales

À l’inverse, le Nord-du-Québec, où ceux-ci ont totalisé 971,9 M $, a vu ses investissements miniers reculer de 7,1 %. L’AMQ impute en partie ce constat au fait que les projets qui étaient en développement, en particulier la mine de diamants Renard, sont maintenant en mode production.

Le portrait est tout aussi peu reluisant en Côte-Nord, où malgré des investissements de 610,9 M $, la région a subi un recul de 6,5 %, notamment en raison des bas niveaux du prix du fer.

«Bien que certaines substances minérales se portent mieux, d’autres vivent des moments plus difficiles. D’où l’importance d’appuyer la diversification des filières minérales», a fait valoir Mme Méthot.