Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Économique

Retour

14 février 2017

Quel avenir pour l'avenue Larivière?

Avec les déménagements de plusieurs commerces, la destruction d’autres en raison d’incendies et l’arrivée de la voie de contournement, l’avenir de l’avenue Larivière, principale porte d’entrée en ville, semble de plus en plus incertain. Si la Ville de Rouyn-Noranda a l’intention de faire plusieurs améliorations à cette artère, rien ne peut être entrepris tant que l’avenue est sous la responsabilité du ministère des Transports.

L’avenue Larivière sera cédée à la Ville lorsque la voie de contournement sera terminée. L’échéancier prévoit la fin des travaux pour l’année 2018. Le directeur du Service de projet de développement et d’urbanisme, Robert Deschênes, a indiqué que la Ville avait déjà certaines idées pour revaloriser cet axe routier important.

«Dès que cela sera fait, nous allons étudier les besoins réels des commerçants et des habitants de l’avenue Larivière, a fait savoir M. Deschênes. Nos priorités ont été recensées dans notre plan d’urbanisme que nous avons produit en 2015. Nous sommes conscients que nous avons de l’amour à donner à l’avenue Larivière.»

Rien de majeur

Les changements envisagés par la Ville ne seront pas majeurs. «Il ne faut pas s’attendre à un changement de vocation, a indiqué M. Deschênes. Tout va dépendre de la vigueur du marché à ce moment ainsi que de la volonté du milieu. Bien sûr nous pourrons travailler sur l’aménagement de stationnement et sur l’affichage dans ce secteur.»

L’avenue Larivière reste tout de même un défi de taille pour le service de M. Deschênes. Avec sa vocation commerciale ainsi que résidentielle, les prochains aménagements de cette route devront être réfléchis en fonction de ces deux orientations.

Reconversion des locaux vacants

Une des actions ciblées dans le plan d’urbanisme de 2015 est d’encourager le recyclage et la réutilisation de bâtiments existants vacants ou désaffectés. En d’autre terme, la Ville aimerait leur redonner une nouvelle vocation pour conserver le patrimoine bâti.

©Photo gracieuseté BAnQ Rouyn-Noranda / Fonds Joseph Herman Bolduc et TC Media – Anne Blondin

L’avenue Larivière en 1937. Le même endroit en février 2017.

©Photo gracieuseté BAnQ Rouyn-Noranda / Fonds Joseph Herman Bolduc

La première photo fut prise en 1960 alors que la Ville de Rouyn-Noranda était sur le point de faire les trottoirs du secteur. Le même endroit aujourd’hui.

«Il existe des programmes de crédit de taxe pour les entrepreneurs et propriétaires s’ils désirent reconvertir un immeuble commercial en immeuble à logement par exemple, a indiqué Robert Deschênes. La Ville a tout de fois un contrôle limité sur ces transformations puisque cela doit partir d’une volonté des propriétaires.»

En ces temps où les logements se font rares à Rouyn-Noranda, la Ville aimerait également développer un zonage vertical. Dans la section «Potentiel de redévelopement des espaces urbanisés du plan d’urbanisme de 2015,  le Service de projet de développement et d’urbanisme veut exploiter la hauteur. On y indique que puisque plusieurs édifices du centre-ville n’ont qu’un seul étage, il pourrait être intéressant d’y construire un ou deux étages supplémentaires pour développer la fonction résidentielle ou commerciale.

Un des exemples fournis est l’espace situé entre l’épicerie IGA Roy et le garage Luc Beaupré. La Ville y voit une espace où il pourrait potentiellement y avoir entre 30 à 60 logements.

Un peu d’histoire

- Même rue, deux noms

Avant de se nommer l’avenue Larivière, la route s’appelait la rue Galipeault. Dans l’étude réalisée par la Société d’histoire de Rouyn-Noranda et la Ville de Rouyn-Noranda <@Ri>Les noms de rues, de rangs, de chemins et de parcs de Rouyn-Noranda<@$p>, la rue Galipeault avait été nommée ainsi en l’honneur d'Antonin Galipeault, ministre des Travaux publics et du Travail du Québec, de 1919 à 1930.  Le changement de nom a été officialisé en 1951. Ce changement de nom a été octroyé pour honorer Nil Larivière, qui a été député du comté de Témiscamingue à l'Assemblée législative du Québec de 1935 à 1939 et de 1944 à 1952.

- Le quartier de Glenwood

Glenwood était considéré comme un quartier de squatteurs puisqu’il était situé à l’extérieur des limites de la ville de Rouyn. «Il se situait dans le secteur de la côte Laliberté, a expliqué l’historien Benoit-Beaudry Gourd. La limite de la Ville se situait aux environs de la rue Pinder. Ceux qui s’étaient établi à Glenwood ne voulaient tout simplement pas payer pour les services municipaux.» Les citoyens de ce quartier auraient même été représentés par une mairesse. Glenwood a finalement été annexé au territoire de la Ville avec le temps. Les terrains de Glenwood ont été récupérés lors de l’instauration du quartier Immaculée-Conception vers la fin des années 40.

- Un bar à l’abri des descentes

«Un bar était établi à peu près où se situe présentement l’hôtel Comfort Inn à l’entrée de la ville, a indiqué M. Gourd. Ce bar était réputé pour ses spectacles aux tables. En raison de son emplacement, les policiers de Rouyn ne pouvaient pas intervenir à cet endroit puisqu’il était, à l’époque, à l’extérieur de leur juridiction. Les policiers n’avaient donc pas le pouvoir de procéder à des arrestations.»

Une zone mal définie

La zone commerciale qui se situe à l’entrée de la Ville entre le lac Rouyn et l’avenue Laliberté a une vocation bien définie. Par contre, ce n’est pas le cas du tronçon se situant entre l’avenue Laliberté et la rue Taschereau. La firme Demarcom, mandatée par la Ville de Rouyn-Noranda en 2013 afin de faire l’analyse de ses secteurs commerciaux, dénonce le fait qu’il n’y a pas de noyau convivial dans ce secteur. Une des lacunes relevées est que l’aménagement urbain ne tient peu compte de la fonction résidentielle du secteur. Le secteur du Cégep est peu sécuritaire pour le transport actif.

Sur le même sujet: L'avenue Larivière, une question de visibilité

©Photo gracieuseté BAnQ Rouyn-Noranda / Fonds Joseph Herman Bolduc et TC Media – Anne Blondin

Toujours en 1960 alors qu’il y avait du dynamitage pour faire de la place à la rue Godbout. On peut y voir au loin la quincaillerie Rocheleau. Près de 60 ans après la première photo, la quincaillerie est toujours là.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média