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01 février 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Mine Rocmec-1 à Arntfield: vers une remise en production

©Gracieuseté - Ressources Nippon Dragon

Près de 100 ans après la découverte d’un filon d’or, la mine Rocmec-1 à Arntfield pourrait enfin être mise en production dans un avenir rapproché et même devenir un centre de formation pour une technologie minière d’avant-garde.

Située au nord du mont Chaudron, à quelques mètres seulement de la frontière ontarienne, la mine avait été acquise au milieu des années 2000 par Rocmec Mining (devenue par la suite Ressources Nippon Dragon).

Rocmec comptait utiliser la fragmentation thermique, une méthode qui emploie la chaleur plutôt que les explosifs pour faire éclater la roche, afin d’en extraire l’or. En 2009, la mine devait ainsi passer au stade de la production commerciale. Or, au moment critique, les fonds se sont taris en raison de la crise financière.

Contexte économique différent

«Le contexte économique est maintenant très différent, fait valoir Jean-Yves Thérien, vice-président au développement des affaires chez Nippon Dragon. La technologie que nous avons mise au point et perfectionnée a fait ses preuves dans différents pays. Avec la remontée du prix de l’or, notre méthode de travail devient très intéressante, particulièrement pour les gisements filoniens.»

Résultats positifs

La société basée à Brossard a d’ailleurs récemment obtenu les résultats d’une étude indépendante confirmant les avantages que comportent les Dragons, le nom qu’elle a donné à ses machines.

«L’étude a démontré que le coût au mètre est ridiculement bas et que l’équipement consomme peu d’énergie. On parle ainsi de 44 litres de diesel par heure. Et ça, c’est pour nos dragons qui forent des trous de 6,5 pouces. Nous avons depuis développé un modèle de 4,5 pouces qui ne consomme que 22 litres de diesel par heure, tout en forant deux fois plus de trous. Comme la machine pollue peu, elle peut donc être employée sous terre sans problème», précise M. Thérien.

Lorsque nous aurons l’argent, il ne faudra qu’environ trois mois pour tout démarrer. Nous avons déjà tous les permis requis -Jean-Yves Thérien

Trois mois pour tout démarrer

Forte de ces résultats, Nippon Dragon estime être en mesure d’enfin faire passer la mine Rocmec-1 au stade de la production commerciale. Il ne lui manque que de 15 à 20 M $ pour boucler le financement requis.

«Nous pensons être en mesure de l’obtenir au cours de 2017, assure Jean-Yves Thérien. Lorsque nous aurons l’argent, il ne faudra qu’environ trois mois pour tout démarrer. Nous avons déjà tous les permis requis. De plus, toutes les infrastructures sont déjà en place, dont une rampe, des galeries et cinq sorties de retour.»

Vitrine technologique

En plus de générer des revenus par l’exploitation du minerai aurifère, Nippon Dragon pourrait aussi utiliser Rocmec-1 comme vitrine technologique pour ses Dragons et même comme centre de formation pour les opérateurs de ces équipements.

«Pouvoir démontrer aux autres compagnies ce que nos machines sont capables de faire sur un site en production non affilié à personne d’autre que nous-mêmes devrait nous donner un bon coup de main, estime M. Thérien. Plusieurs mines de l’Abitibi-Témiscamingue sont intéressées par notre technologie, mais elles demeurent quand même réfractaires au changement. Nous avons aussi plusieurs ententes de confidentialité. Même avec un rapport indépendant positif, il est donc difficile de faire de la promotion dans un tel contexte.

La technologie de l’avenir?

Nippon Dragon a tellement confiance envers ses Dragons qu’elle les a soumis à Disrupt Mining, ce concours orchestré par Integra Gold et Goldcorp en vue de mettre en lumière la technologie d’avant-garde la plus prometteuse pour les mines.

«Nous sommes confiants de pouvoir nous rendre en finale, indique Jean-Yves Thérien. Si nous devions gagner, ce serait tout un coup de pouce au niveau du marketing. De plus, lorsque notre PDG, Donald Brisebois, a inventé les Dragons, il était directeur général de Placer Dome à la mine Sigma… qui appartient maintenant à Integra Gold. Cette technologie a été conçue pour cette mine.»

La fragmentation thermique

Les Dragons de Nippon Dragon utilisent la fragmentation thermique pour briser la roche et réduire au minimum la quantité de roche stérile par rapport au minerai. La technique était déjà employée par les Romains. La société de Brossard l’a simplement perfectionnée.

La première étape consiste à forer un trou de précision. On y glisse ensuite un chalumeau qui dégage une chaleur de 600 à 800 degrés Celsius. Sous l’effet de cette chaleur, les parois rocheuses se dilatent. Le choc qui en résulte fait éclater la roche. Enfin, les éclats sont ramenés hors du trou dans un conduit flexible.

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