16 octobre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©TC Media - Archives/Patrick Rodrigue

Après un long délai, la société a enfin publié le document tant attendu le 16 octobre. «L’étude établit clairement que Horne 5 est l’un des meilleurs projets non développés pour l’or en termes de valeur et de marge, dans le contexte actuel du prix de l’or. La réalisation du projet aurait un impact majeur en Abitibi-Témiscamingue avec le potentiel de générer un produit brut de plus de 6,6 milliards $ US et la création d’environ 500 emplois permanents et bien rémunérés», a indiqué le PDG de Falco, Luc Lessard.

Le prochain producteur d’or d’importance

L’étude de faisabilité révèle que Horne 5 pourrait générer une valeur nette après impôts de 602 M $ US. Les coûts de restauration du site ont quant à eux été évalués à 68 M $ US. Mais avant tout, Falco aura besoin de 1,252 milliard $ US pour construire et opérer sa mine.

«Considérant ce scénario, Horne 5 pourrait devenir le prochain producteur d’or d’importance au Québec, avec une production moyenne de 219 000 onces par an pour une durée de vie de 15 ans. Quant aux coûts de maintien, ceux-ci sont évalués 399 $ US l’once d’or, après l’application des crédits obtenus par la vente des sous-produits», a détaillé M. Lessard.

La durée de vie de la mine pourrait cependant dépasser l’horizon des 15 ans. Dans des études de rentabilité à venir, Falco souhaite notamment analyser le potentiel de découvertes de zones aurifères en profondeur et autour de Horne 5.

Droits et redevances

À l’heure actuelle, le gisement Horne 5 débute à 600 mètres sous la surface et s’étend jusqu’à 2300 mètres de profondeur. Pour y accéder, Falco prévoit toujours utiliser le puits n^o 2 de l’ancienne mine Quémont, qui plonge jusqu’à 1200 mètres sous terre. Pour ce faire, elle devra cependant obtenir l’autorisation du propriétaire de l’infrastructure.

Glencore Canada détient aussi une redevance de 2 % sur les revenus nets de fonderie pour tous les métaux produits à Horne 5. En vertu d’un droit de premier refus, Falco devra aussi traiter en premier lieu avec la Fonderie Horne pour l’achat et l’usinage en sous-traitance de tous les concentrés et produits minéraux issus de Horne 5.

De l’or et deux concentrés

Pendant les 15 ans qu’opérera Horne 5, Falco prévoit produire 3,3 millions d’onces d’or, 26,3 millions d’onces d’argent, 229 millions de livres de cuivre et 1 milliard de livres de zinc. Le tout serait extrait de 80,9 millions de tonnes de minerai.

L’usine de traitement produirait deux concentrés et des lingots d’or. Le concentré de cuivre aurait une teneur de 16 % et renfermerait une certaine quantité d’or et d’argent, tandis que la teneur du concentré de zinc serait de 52 %. L’analyse de ces deux concentrés n’a révélé aucune présence de matières indésirables. «Ils pourraient donc être facilement vendus soit à des fonderies, soit à des négociants», précise l’étude de faisabilité.

Beaucoup d’automatisation

Le modèle de Falco prévoit une mine hautement automatisée, qui utiliserait beaucoup d’équipements commandés à distance. Des chargeuses de 21 tonnes seraient employées pour transporter le minerai jusqu’à deux cheminées à minerai. Celles-ci alimenteraient des installations souterraines de concassage. Le minerai concassé serait ensuite acheminé par deux convoyeurs de 250 mètres jusqu’à un troisième convoyeur, celui-là de 600 mètres, lequel l’amènerait jusqu’au point de chargement du puits. Le minerai serait ensuite remonté à la surface en continu par des skips d’une capacité de 43,5 tonnes.

Faits saillants de l’étude de faisabilité

- 3,3 millions d’onces d’or
- 26,3 millions d’onces d’argent
- 229 millions de livres de cuivre
- 1 milliard de livres de zinc
- 80,9 millions de tonnes de minerai
- Production moyenne de 219 000 onces d’or par an
- Durée de vie de 15 ans
- 500 employés
- Valeur nette après impôts de 602 M $ US
- Coûts en immobilisations de 1,252 milliard $ US