13 octobre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©TC Media - Patrick Rodrigue

Avec 90 millions de tonnes de minerai en ressources minérales, Horne 5 se classe dans les ligues majeures. «On parle d’une cadence de production d’environ 15 000 tonnes de minerai par jour. Pour une mine souterraine, c’est énorme. Cela correspond environ à la production quotidienne combinée des mines LaRonde, Goldex et Westwood», a indiqué Luc Lessard, PDG de Falco.

On veut se servir de Horne 5 comme plateforme des mines du futur, et ce, à l’échelle de la planète -Luc Lessard

Localisé au sud du quartier Noranda-Nord de Rouyn-Noranda, le projet Horne 5 nécessitera près de 1 milliard $ en capitaux pour être mené à terme. «Notre atout majeur, c’est que Horne 5 est fort dans tous les éléments, que ce soit l’or, le cuivre, le zinc ou l’argent. Grâce à la vente des sous-produits, nos coûts d’opération devraient figurer parmi les plus bas de la planète, soit de 400 $ à 425 $ l’once», a souligné M. Lessard.

Objectif: mi-2021

Falco vise la mi-2019 pour débuter la construction des infrastructures de la mine. Au préalable, il lui faudra pomper et traiter pas moins de 11 millions de mètres cubes d’eau de l’ancienne mine Quémont pour accéder au gisement. Cette étape doit durer environ deux ans, à raison de 10 mètres cubes à la minute.

La production commerciale devrait quant à elle être atteinte à la mi-2021. En attendant, Falco concentre tous ses efforts à finaliser, d’ici quelques semaines, son étude de faisabilité, une étape cruciale pour le développement de son projet. L’étude d’impact devrait pour sa part être complétée avant la fin de 2017.

525 emplois pendant au moins 15 ans

Pendant la phase de construction, pas moins de 800 personnes devraient s’affairer sur le site. Par la suite, 525 personnes seront requises pour la phase d’opération, dont la durée prévue est actuellement d’au moins 15 ans. Des emplois que Falco entend bien combler en puisant en premier lieu dans le bassin de Rouyn-Noranda.

«Nous allons offrir beaucoup de formation, car une bonne partie de nos emplois seront hautement spécialisés, a affirmé Luc Lessard. Pour que Horne 5 soit rentable, la mine sera en effet hautement automatisée et extrêmement technologique. On veut d’ailleurs se servir de notre projet comme plateforme des mines du futur, et ce, à l’échelle de la planète. Et ce n’est pas parce que plusieurs opérations seront effectuées à distance à partir de la surface que nous aurons besoin de moins de gens. Ces équipements, il faudra les opérer et les entretenir.»

Développé ici par des gens d’ici

Le PDG de Falco n’a d’ailleurs pas caché sa hâte de pouvoir se promener dans les rues de Rouyn-Noranda et dire avec fierté que tout se qui se passe dans la mine Horne 5 a été développé ici par des gens d’ici.

«On veut faire du bon travail en collaboration avec la communauté, a insisté M. Lessard. On sait que notre projet est très attendu. Plusieurs personnes à Rouyn-Noranda nous demandent quand nous allons démarrer parce qu’ils ont hâte d’y travailler. J’ai rarement vu un tel enthousiasme ailleurs. Ça m’a d’ailleurs surpris.»

Empreinte de surface restreinte

Malgré l’ampleur du gisement, la future mine, qui sera construite dans un parc industriel, présentera une empreinte de surface compacte.

«Quant à nos résidus, la moitié sera renvoyée sous terre, soit dans les anciennes galeries de la mine Quémont, soit pour consolider celles de Horne 5 au fur et à mesure de l’exploitation. L’autre moitié devrait prendre le chemin d’un parc déjà existant localisé dans un rayon de 15 km», a fait savoir Luc Lessard.