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19 janvier 2017

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Motoneige: droits de passage sur les terres essentiels à la région

©Photo TC Media – Archives - Pier-Yves Carbonneau-Valade

La menace de la part des agriculteurs de restreindre l’accès à leurs terres se fait de plus en plus pressante et, si elle était mise à exécution, cela aurait des impacts catastrophiques pour l’industrie touristique régionale.

Les retombées économiques de l’industrie de la motoneige représenteraient plus de 60 M $ en région selon Radio-Canada. Elles s’élèveraient à plus de 3,27 milliards $ (activités et ventes) pour l’ensemble du Québec, selon la Fédération des clubs de motoneige.

«C’est le plus gros produit d’appel au Québec (en tourisme) et l’Abitibi-Témiscamingue est la porte d’entrée des Ontariens et des Canadiens au Québec. Nous sommes la région coup de cœur (ex-aequo avec la Gaspésie) des motoneigistes Ontariens », a confié Randa Napky, directrice-générale de Tourisme Abitibi-Témiscamingue.

Si les agriculteurs n’autorisent plus les sentiers de motoneige sur leurs terres, les touristes pourraient annuler leur séjour en grand nombre. « Toutes les réservations hôtelières seraient annulées, on parle souvent de groupes de 45 et plus, a dit Mme Napky. Pour une région rurale comme la nôtre, c’est très importants, parce que les motoneigistes passent dans les petites communautés où ils dépensent dans les stations-services, les restaurants, les auberges. Les motoneigistes sont les touristes qui dépensent le plus. » Elle craint un affaiblissement de l’économie régionale.

Invitation aux médias

Les agriculteurs, membres de l’Union des producteurs agricoles de l’Abitibi-Témiscamingue (UPA) ont convoqué les médias le 23 janvier dans le but de procéder à une annonce.

«Par son arrogance et les gestes qu’il pose qui ont des impacts négatifs sur nos fermes et pour l’habitation dynamique de notre territoire, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Pierre Paradis, ne nous laisse pas d’autre choix. Les producteurs et productrices en ont assez des propos du ministre qui démontrent clairement du mépris envers le monde agricole. Nous devons réagir», peut-on lire dans le communiqué de l’UPA, émis le 19 janvier.

Dans cette même lettre, on annonce un Point de presse sur l’accès aux terres agricoles pour les motoneigistes

12 000 km

Sentiers de motoneiges au Québec, dont 4 000 km passent en terres agricoles ou privées.

3822 km

Longueur des sentiers en Abitibi-Témiscamingue

 

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