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14 juillet 2017

Le coulicou: un prédateur de la livrée des forêts

©Nicole St-Amant

L’épidémie de la livrée des forêts a permis aux ornithologues de la région d’observer avec plus de facilité le coulicou à bec noir. 

L’oiseau de la famille des cuculidés s’alimente, entre autres, de chenilles. La livrée des forêts fait partie de l’alimentation du coulicou à bec noir, contrairement à la majorité des espèces d’oiseaux.

«Celui-ci n’a pas dédain des chenilles poilues. D’ailleurs, il se déplace pour suivre les invasions de chenilles. C’est un oiseau opportuniste qui s’adapte facilement à ce type de nourriture», a expliqué la biologiste à la retraite et membre de la Société du loisir ornithologique de l’Abitibi Édith Van de Walle.

Même s’il est présent en temps normal dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, les invasions de la livrée des forêts des deux dernières années ont permis de l’observer plus facilement.

«C’est un oiseau actif dans la matinée et son chant est très caractéristique, a souligné Mme Van de Walle. Pendant l’invasion de la livrée, on peut l’entendre et le voir même en plein jour. D’ailleurs, beaucoup plus d’observations de coulicou à bec noir ont été rapportées dans la région.»

©Sylvie Gagnon

Le coulicou à bec noir suit les invasions de la livrée des forêts. Il est un des seuls oiseaux à manger cette chenille poilue.

Le coulicou à bec noir n’est pas le seul oiseau à profiter de l’invasion de la livrée des forêts. L’engoulevent bois-pourri se nourrit des papillons provenant de la livrée.

Peu d’études

La biologiste à la retraite a souligné que peu d’études sur les relations entre les invasions de chenilles et leurs effets sur les oiseaux ont été réalisées.

«Il y a peu d’observations qui ont été faites sur les invasions de chenilles et le succès reproducteur des oiseaux dans les zones infestées, par exemple, a fait savoir Mme Van de Walle. L’écosystème de la forêt en entier est bouleversé dans ces situations, mais on n’en connaît pas les impacts.»

Lors d’invasions de chenilles, les oiseaux vont généralement se déplacer pour nicher. Les chenilles mangeant toutes les feuilles, les nids sont plus exposés aux prédateurs et aux intempéries et, de plus, la température n’est pas adéquate.

Les invasions de chenilles ne sont pourtant pas un phénomène nouveau. «Il y a un peu de documentation qui démontre qu’il y en a déjà eu dans les années 1700, a poursuivi Mme Van de Walle. Il semble que ce soit cyclique, mais leurs fonctions sont peu connues.»

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