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18 juin 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

De policier à électricien

Hydro-Québec, souvent plus que de simples emplois pour les Cris

©TC Media - Patrick Rodrigue

Signée en 2002 entre Québec et le Grand Conseil des Cris, la Paix des Braves n’a pas seulement pavé la voie à de grands projets hydroélectriques et miniers en Jamésie. Des villes comme Rouyn-Noranda et Amos en ont aussi bénéficié.

En vertu d’un accord d’une durée de 15 ans entre Hydro-Québec et le Grand Conseil des Cris, la société d’État s’était engagée à recruter, d’ici la mi-2017, au moins 150 candidats cris pour assurer l’entretien et effectuer les réparations dans ses installations de la Baie-James.

Comme ces candidats devaient être qualifiés, Hydro-Québec, la société Niskamoon et la Commission scolaire crie ont fait appel aux commissions scolaires de Rouyn-Noranda et Harricana pour assurer leur formation.

Les cours en Électromécanique de systèmes automatisés ont donc été offerts par le Centre Polymétier de Rouyn-Noranda, tandis que le Centre de formation Harricana à Amos s’est occupé de la formation en Mécanique industrielle. Le tout était adapté aux mœurs et aux coutumes des Cris.

D’abord pour le bien de ses enfants

La cérémonie de graduation de l’ultime cohorte de ce programme s’est déroulée le 7 juin au Théâtre du Cuivre de Rouyn-Noranda. Originaire de Chisasibi, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Radisson, Ronnie Sam faisait partie des 23 étudiants qui la composaient.

«Cela faisait neuf ans que j’étais policier à Chisasibi. C’est un petit milieu où tout le monde se connaît. Ce n’était donc pas évident, chaque fois que j’arrêtais quelqu’un, de me faire dire par la personne que je courais après le trouble parce qu’elle savait où j’habitais et qui étaient mes enfants», a-t-il raconté en entrevue.

Après en avoir discuté avec des amis qui avaient suivi la formation à Rouyn-Noranda, M. Sam a décidé de réorienter sa carrière. «Hydro-Québec, c’est très reconnu chez nous. Les membres de nos communautés qui travaillent là éprouvent beaucoup de fierté à le dire. Et on sent la même reconnaissance chez ceux qui les écoutent», a-t-il mentionné.

Tout un parcours à traverser

Une fois son diplôme en poche, Ronnie Sam devra passer environ six mois en probation chez Hydro-Québec, après quoi il ira travailler comme électricien d’appareillage à LG-2. Mais pour en arriver là, il a dû traverser tout un parcours.

«J’ai passé trois ans à Rouyn-Noranda, soit deux ans à Polymétier et un an au Centre Élisabeth-Bruyère pour compléter mes mathématiques et suivre des cours de français, une langue que je ne maîtrisais pas, a-t-il précisé. Je remercie d’ailleurs en particulier ma professeure de français. Sans elle, je n’aurais sans doute pas passé à travers.»

M. Sam a aussi souligné la patience dont sa famille a fait preuve. «En fait, comme ils trouvaient ça dur de me voir partir aussi longtemps, ils sont venus habiter avec moi à Rouyn-Noranda durant la dernière année. Mes enfants sont tous allés à l’école ici. Et là, c’est enfin le retour à la maison pour tout le monde», a-t-il lancé.

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