Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

25 mai 2017

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Vente de Tembec : une communauté sous le choc

©TC-Media - Lucie Charest / archives

À 7 h du matin le 25 mai, le téléphone a retenti chez le président du syndicat, chez la mairesse de Témiscaming, et chez d’autres intervenants directement touchés par cette transaction qui en a laissé plus d’un sous le choc.

©TC Media - Lucie Charest

La mairesse, Nicole Rochon, ne s'y attendait pas, mais est rassurée que l'investissement de 136 M$ ne soit pas compromis.

Malheureusement, quand il y a une consolidation de la sorte, les premières victimes sont au Québec. Les premières pertes d’emplois se font chez nous. -Roger Gauthier

«Ça n’arrête pas depuis ce matin, a indiqué Nicole Rochon, mairesse de Témiscaming. Nous n’avions aucune idée que cette transaction se préparait. Par contre, le fait qu’on nous ait assuré que l’investissement de 136 M$ annoncé à la fin mars pour améliorer la compétitivité de Tembec n’est pas compromis est plutôt rassurant. Dans ma tête à moi, si on investit 136 M$, ce n’est pas pour fermer dans un an.»
Mme Rochon en saura un peu plus dans quelques semaines. La haute direction de Tembec lui aurait confirmé un rencontre pour faire le point avec la municipalité.

Du côté de Scierie Béarn, le directeur général des opérations forestières, Daniel Bourgault, n’était pas autorisé à faire une déclaration en tant qu’employé de la multinationale. Par contre, il a pu risquer un commentaire à titre de président de la Société de développement du Témiscamingue. «Nous savions que c’était une transaction qui était à risque de se produire, l’acquisition par Rayonier Advanced Materials, n’est pas la pire acquisition qui pouvait se faire dans les circonstances. Ce serait plutôt une acquisition entre entreprises complémentaires. Ce n’est pas le pire des scénarios possible, vraiment pas.»

Inquiétudes du côté du syndicat

Roger Gauthier, président du Local 233 Unifor, était encore sous l’effet de la surprise lorsque nous l’avons joint. Il a appris la nouvelle à 7 h ce matin de la bouche du vice-président du site, Dany Gagnon. Quoiqu’également rassuré par la reconduction de l’investissement de 136 M$ à court terme, les préoccupations de M. Gauthier portent davantage sur d’éventuelles répercussions à long terme.

«Malheureusement, quand il y a une consolidation de la sorte, les premières victimes sont au Québec, a-t-il fait observer. Les premières pertes d’emplois se font chez nous. Quand on pense à Rio Tinto et Alcan qui ont gardé leur siège social à Montréal, ils n’ont pas grand contrôle sur leurs opérations. Tembec va maintenir son bureau à Montréal, mais le véritable contrôle se fera de Jacksonville.»

Le complexe de Témiscaming compte actuellement 570 employés comparativement à 632 voilà deux ans. «Nous sommes inquiets pour le futur, dans 20, 30 ans, poursuivi M. Gauthier fait valoir. Les concessions que nous avons faites en 2010, c’était pour assurer le maintien du site. Actuellement, ils ont l’obligation légale de respecter la convention collective ratifiée le 10 décembre 2014. Mais nos prochaines négos, à compter de septembre 2018, ce sera pas le même monde qui sera à la table.»

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média