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17 mai 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Explosion des coûts d’entretien des véhicules de la SQ

En six ans, les frais ont presque décuplé

©TC Media - Patrick Rodrigue

Au cours des dernières années, le nombre de véhicules de patrouille de la Sûreté du Québec a presque triplé dans le district Abitibi-Témiscamingue/Nord-du-Québec. Les coûts d’entretien, eux, ont par contre bondi de manière vertigineuse.

Selon des données obtenues en vertu de la Loi d’accès à l’information, nous avons appris qu’en 2010, la Sûreté du Québec avait déployé 66 véhicules de patrouille sur le territoire couvert par le quartier général régional de Rouyn-Noranda. En 2015, dernière année où les chiffres étaient disponibles, on dénombrait 2,9 fois plus de véhicules, soit 189, ce qui correspond à une augmentation de 186 %.

Plus on s’éloigne des grands centres, moins les services sont disponibles et plus les coûts augmentent -Guy Lapointe

Au cours de la même période, les coûts d’entretien de cette flotte régionale sont passés de 61 347,93 $ à 519 009,21 $. En 2015, il en coûtait donc 8,4 fois plus cher pour entretenir chaque véhicule que six ans plus tôt.

Réparer plutôt que changer

Si elle ne conteste pas cette hausse vertigineuse des coûts, la Sûreté du Québec expose cependant des éléments pour la justifier. En premier lieu vient un changement dans la philosophie de gestion de son parc automobile.

«Depuis quelques années, lorsqu’un véhicule est sérieusement endommagé, nous optons davantage pour la réparation plutôt que le retrait», a expliqué le capitaine Guy Lapointe, responsable du Service des communications à la Sûreté du Québec.

Un immense territoire

Par ailleurs, lorsqu’un véhicule atteint le cap des cinq ans ou 200 000 km d’utilisation, les règles de la police spécifient en effet qu’il doit être retiré du service. «Nous le "déshabillons" d’abord de tout le matériel policier qu’il contient afin de le récupérer, lorsque c’est possible, pour d’autres véhicules. Il est ensuite remisé», a détaillé M. Lapointe.

Or, cette opération entraîne des coûts. Ce ne sont effectivement pas tous les postes locaux qui offrent ce service. Le véhicule peut donc parcourir de très grandes distances avant d’arriver à destination.

«Il faut garder à l’esprit que le quartier général de Rouyn-Noranda couvre un immense territoire, qui s’étend du sud du Témiscamingue jusqu’à l’extrême-nord du Québec, a rappelé le capitaine Lapointe. Plus on s’éloigne des grands centres, moins les services sont disponibles et plus les coûts augmentent. Si un véhicule brise à Kuujjuaq et qu’il faut l’amener à Val-d’Or, par exemple, la facture peut devenir très salée.»

Un coût qui tend à se stabiliser

Celui-ci a par ailleurs tenu à préciser que si les coûts totaux d’entretien et de réparation des véhicules de patrouille ont grimpé en flèche depuis 2010, ils tendent à se stabiliser lorsque ventilés par leur nombre. Ainsi, depuis 2013, ces frais sont passés de 2480,60 $ à 2746,08 $ par véhicule, une hausse que l’on peut imputer en bonne partie à l’inflation.

Des véhicules mieux adaptés

Les coûts pour le district Abitibi-Témiscamingue pourraient même être appelés à baisser un peu au cours des prochaines années.

«En raison de l’état général des routes du territoire et, surtout, de la quantité importante de chemins de gravier et de terre battue qu’on y retrouve, nous avons décidé de payer un peu plus cher à l’achat, mais de doter le district de véhicules mieux adaptés à ses conditions. Les voitures de patrouille vont donc laisser progressivement la place à davantage de camionnettes. C’est déjà commencé», a indiqué Guy Lapointe.

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