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16 mai 2017

Des congédiements justifiés, selon la CSRN

©TC Media - Marie-Hélène Paquin

La Commission scolaire de Rouyn-Noranda (CSRN) ne dément pas avoir fait preuve d’acharnement dans trois dossiers de congédiement d’enseignantes, à la suite des reproches faites par le syndicat. Toutefois, elle soutient que cet acharnement était justifié, ces congédiements ayant eu lieu après des plaintes de parents, d’élèves et même de membres du personnel.

L’entêtement de la Commission scolaire, on le maintient, a assuré Daniel Camden, président du Conseil des commissaires. Pour moi, ce qui est important, c’est de donner le meilleur service à l’élève. C’est important qu’ils aient toutes les ressources nécessaires et de la meilleure qualité possible dans leur classe.»

Il soutient que si la CSRN en était venue à congédier ces enseignantes, ce n’était pas pour rien. «Sur 1100 employés à la Commission scolaire, la très, très grande majorité donne un excellent service et s’assure de la qualité de nos services à l’élève. Il reste peut-être un 5 % d’amélioration à faire avec certains, soit en leur donnant de la formation ou en les accompagnant dans leurs démarches pour s’assurer qu’ils donnent un service équitable à tous nos élèves», a-t-il indiqué.

Il arrive parfois que malgré cela, des membres du personnel ne fassent pas l’affaire. «Il reste une petite minorité avec qui on doit prendre des mesures plus sévères, allant jusqu’au congédiement, a affirmé M. Camden. Dans ces trois dossiers-là, il faut être conscient qu’il y avait eu des plaintes de parents, de membres du personnel et d’élèves. À partir du moment où on met l’élève au centre de nos priorités, l’important dans ces dossiers-là est qu’on n’échappe pas d’élève.»

Les frais

Parmi les demandes du Syndicat de l’enseignement de l’Ungava et de l’Abitibi-Témiscamingue (SEUAT) formulées le 15 mai se trouvait la publication des montants qui ont été dépensés depuis le début des procédures, il y a trois ans.

«On parle de 160 000 $, soit un peu plus de 50 000 $ par congédiement échelonnés sur trois ans», a déclaré M. Camden à propos des frais juridiques. À cela s’ajoutent les compensations que la CSRN devra aux enseignantes, ce qui représente un total d’environ 600 000 $.

Le président insiste toutefois sur le fait que cette somme ne provient pas de la même enveloppe que les services à l’élève.  

Le coût administratif des règlements de griefs, qui nous permettent de se départir d’enseignants qui ne font pas leur travail comme il faut, nous permet d’économiser des sommes colossales en appui à ces élèves-là dans les années suivantes -Daniel Camden

Une erreur administrative

La CSRN affirme donc que n’eut été de son manquement à présenter les dossiers dans les 20 jours prescrits par la convention collective, ces enseignantes n’auraient pu réintégrer leur emploi, ce qui pourrait se faire au cours des prochains mois, selon ce qui ressortira des négociations actuelles entre le SEUAT et la CSRN.

D’ailleurs, en aucun cas la Cour n’a affirmé que la Commission scolaire avait eu tort de congédier ces trois employées. Sa défaite n’est liée qu’à une erreur administrative.

«Comme dans n’importe quel cas où l’on doit réintégrer un membre du personnel, on va procéder avec des attentes signifiées et un support adéquat pour qu’elles améliorent leur qualité de travail. Un gros travail va être fait avec ces gens-là pour qu’ils redeviennent autonomes le plus rapidement possible et qu’ils recommencent à donner du service à l’élève», a fait valoir Daniel Camden.

Déplorable

Le président de la CSRN considère par ailleurs dommage que le SEUAT ait choisi de rendre publics ces dossiers.

«J’ai été très surpris de leur présence lors de la séance du conseil, parce qu’il y a des négociations qui vont bon train depuis février, a confié M. Camden. D’ailleurs, la parole au public lors d’un conseil des commissaires est pour les citoyens ordinaires qui veulent venir questionner le conseil sur des questions qui touchent la gestion des fonds publics. Lundi, c’était un syndicat qui venait défendre des employés, alors qu’il y a un processus de mis en place.»

En effet, la procédure habituelle prévoit que le syndicat rencontre d’abord la direction des ressources humaines, puis la direction générale et, ultimement, le président du conseil, en privé. «Ce sont toutes des étapes qui ont été oubliées dans ce processus-là», a déploré le président.

«Ces trois personnes-là, même si elles réintègrent leur emploi, on vient de semer le doute dans la tête de la population qu’elles ne feront pas un bon travail, a-t-il enchaîné. J’ai de la difficulté à comprendre la décision du syndicat d’avoir exposé sur la place publique trois personnes facilement identifiables dans un petit endroit comme Rouyn-Noranda.»

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