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23 avril 2017

Un ordre professionnel pour les ostéopathes, une nécessité

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©procy/123RF

Après plusieurs années de démarches pour obtenir la création d’un ordre professionnel en ostéopathie au Québec, voilà que le député Amir Khadir a officiellement déposé une pétition en ce sens à l’Assemblée nationale. Une bonne nouvelle pour plusieurs internes en ostéopathie de la région, qui jugent nécessaire la création d’un tel ordre.

L’ostéopathie est une médecine alternative encore méconnue de la population qui vise à rétablir la fonctionnalité de toutes les structures et tous les systèmes du corps humain afin de favoriser sa capacité d’autorégulation.

Alors qu’elle gagne en popularité, cette pratique est présentement encadrée par une association, Ostéopathie Québec, qui juge son propre pouvoir d’action insuffisant. Elle croit donc que la création d’un ordre encadrant la formation et la pratique est nécessaire.

Une formation inégale

Pour les ostéopathes de la clinique Ostéotek de Rouyn-Noranda, un ordre permettrait d’abord et avant tout d’encadrer la formation.

«Ostéopathie Québec reste une association, donc qui a un pouvoir pour réglementer ses membres, mais qui n’a pas le pouvoir de décider, à l’échelle du Québec, quel doit être le processus pour devenir ostéopathe. Elle ne peut pas obliger toutes les écoles à suivre le même programme», a souligné France-Lise Colin, travailleuse autonome.

Présentement, de très nombreuses écoles offrent le programme d’ostéopathie, mais aucune d’entre elles n’est identique. «Juste à Montréal, il y a 35 ou 36 écoles d’ostéopathie, a fait savoir Marie-Michèle Grégoire, propriétaire d’Ostéotek. Ne serait-ce que pour exiger une certaine structure dans le cursus, la création d’un ordre est pertinente.»

Ne serait-ce que pour exiger une certaine structure dans le cursus, la création d’un ordre est pertinente -Marie-Michèle Grégoire

Présentement, une formation peut autant durer six mois dans certaines écoles que cinq ans et demi dans d’autres. «Le patient, lui, ne retient qu’il est allé voir un ostéopathe, peu importe sa formation», a fait remarquer Mme Colin. Le fait d’exiger une formation plus longue et rigoureuse pour devenir ostéopathe nivellerait donc par le haut la pratique et les soins octroyés aux patients.

«Le rôle d’un ordre est de protéger le patient, a rappelé Mme Grégoire. Présentement, il est protégé par Ostéopathie Québec, qui offre un premier cadre, mais pas autant qu’il le serait par un ordre. C’est absolument nécessaire de créer un ordre.»

Perdre des droits de pratique?

N’empêche que cette certification pourrait aussi entrainer des conséquences plus négatives. «Oui, la création de l’ordre est nécessaire, en espérant ne pas perdre de droits de pratique», a souligné Émilie Lafontaine, travailleuse autonome.

«En France, ils en ont perdu, a-t-elle ajouté. L’ostéopathie a une vision assez globale du corps, donc c’est certain que dans l’optique de perdre des droits de pratique, c’est un peu la crainte qu’on a. Mais on est confiantes que ça va bien se passer.»

Des charlatans?

Une méconnaissance de la pratique continue de régner au sein de la population. L’ostéopathie est avant tout une étude de l’anatomie, de la physiologie. «L’ostéopathie n’est pas une croyance. On est des mécaniciens, des anatomistes», a fait savoir Marie-Michèle Grégoire.

La vague de scepticisme qui entoure l’ostéopathie depuis un certain temps a eu du bon, selon la propriétaire d’Ostéotek. «Maintenant, les gens s’informent, ils appellent pour savoir si on est membres d’Ostéopathie Québec et ils posent des questions lorsqu’on les traite», a témoigné Mme Grégoire.

De plus, les ostéopathes bien formés sont capables de déceler une dégradation de la condition de leur patient, contrairement à quelqu’un qui aurait reçu une formation de six mois. «On peut alors les référer à un autre professionnel comme un acupuncteur, un physiothérapeute ou un chiropraticien», a indiqué Mme Grégoire.

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